Aliou Bah du MoDeL brocarde la junte: « Les dons de la honte et les… »

À voir l’intérêt que nos dirigeants ont pour les cérémonies, on a l’impression qu’ils ne savent faire que cela. Si au moins ils avaient conscience de ce qui mérite d’être rendu visible, ils seraient moins ridicules en évitant de s’offrir à certains spectacles.

Tantôt on montre l’inauguration d’une salle de réunion “rénovée et équipée”, des toilettes publiques financées par les “partenaires au développement”, des dos d’ânes érigés pour “la sécurité des usagers de la route”, des caniveaux curés grâce à “la vision extraordinaire » du chef de l’État, des imprimantes et voitures obtenues grâce à la « générosité légendaire » du Président etc.

Naturellement, cela dénote leurs limites dans la compréhension de la notion d’État. Cette démagogie traditionnelle dans le fonctionnement des institutions publiques, est aussi un état d’esprit hérité d’un passé communiste où la propagande caractérise discours et initiatives. Chaque occasion est saisie pour flatter les chefs bien que cela ne rapporte absolument rien dans l’amélioration des conditions de vie des populations. Mais ça sauve les postes et les privilèges y afférents.

Les dons de la honte et les réalisations les plus microscopiques que même un chef de quartier responsable se priverait de célébrer, font l’objet de fêtes publiques avec coupure de ruban, tapis rouge et artistes. Le comble ce sont les panneaux des photos et slogans du chef qui sont omniprésents dans les bureaux administratifs et les rues. Il me semble que même la Corée du Nord commence à faire des efforts pour changer (sic).

En quoi tout cela est-il nécessaire et utile si ce n’est que pour personnaliser l’État au point de lui faire perdre son autorité et sa légitimité ? Toujours est-il que les meilleurs hommages rendus aux Hommes qui ont marqué l’histoire, l’ont été pour leur sens de responsabilité et la GRANDEUR de leurs actes.

Dès lors qu’il y a une différence notable entre communication institutionnelle et démagogie, pourquoi ne pas travailler et réduire un peu ce m’as-tu-vu sur des futilités ? C’est d’ailleurs à s’interroger si parfois le coût financier de ces cérémonies n’est pas supérieur à la valeur de ce qui est inauguré.

Quoi qu’il en soit, l’argent du contribuable, l’image du pays et l’honneur des citoyens conscients en souffrent énormément.

Quelle tristesse !!!

Aliou BAH
#MoDeL

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