Alpha Condé jure qu’il n’a pas fait 10 ans au pouvoir

Discours ethnique : Alpha Condé jure ne jamais avoir prononcé "Je n'ai jamais prononcé de discours ethnique"

Après un sensationnel bain de foule qu’il s’est offert samedi 3 octobre au Palais du peuple, le président Alpha Condé, candidat à un 3e mandat, a déclaré : « Dans cette élection il n’y a que deux camps, pas onze (candidats contre un seul). Ne vous trompez pas !, on n’a pas fait dix ans de pouvoir. On a fait que 7 ans, parce que pendant 3 ans, Ebola a fatigué notre pays. Il y des gens qui disent qu’il n’y a pas de routes. Mais quand Alassane Ouattara est venu au pouvoir (en Côte d’ivoire), il y avait des routes, l’eau, l’électricité. Qu’est-ce que moi j’ai trouvé en Guinée (en 2010) ? Rien ! Vous savez, la Guinée, a une particularité. Dans les autres pays, les opposants sont des gens qui ont créé des partis, qui se sont battusChez nous, c’est les anciens Premiers ministres qui, ont mis ce pays à terre, qui ont volé Conté, qui ont créé des partis politiques. (…) Comment ces gens peuvent vous parler de développer la Guinée, quand on a vu ce qu’ils ont fait hier ? Ils ont été Premiers ministres, donc fabriqués par Conté. On ne prend pas le pouvoir en cassant des véhicules ! On ne prend pas le pouvoir en provoquant les autres ! Alors, je vous en prie, ne répondez pas à la provocation. N’incitez personne, laissez-les avec leur façon d’agir, bientôt ils seront dans la poubelle de l’histoire ! ».

En jurant n’avoir exercé que pendant 7 ans, Alpha Condé se présente à l’élection présidentielle du 18 octobre avec un bilan mitigé. Les routes dont il cas dans son discours sont dégradées. A commencer par celles de la commune de Kaloum qui abrite la présidence de la République.

De quoi donner du fil à retordre à ses soutiens qui distribuent espèces sonnantes et trébuchantes en vue de contrer la percée du principal candidat de l’opposition, Cellou Dalein Diallo, qui s’est vu bloquer ses camions chargés de gadgets de campagne électorale à la frontière avec le Sénégal.

Sur le front social, la gestion de Condé fait de nombreux mécontents. Le 30 septembre dernier, le Front national pour la défense de la constitution de 2010 (Fndc) a fait noter dans un communiqué que le « gouvernement guinéen continue de semer la terreur dans des quartiers de Conakry en se livrant à des intimidations et des kidnappings des responsables du Fndc ».

Le mouvement à l’origine des manifestations de rue contre un éventuel 3e mandat, souligne que « ces méthodes de voyoucratie visant à semer la terreur au sein de la population sont exécutées par des groupes d’hommes armés de nationalité inconnue».

Curieusement, Alpha Condé avait fait fermer les frontières avec le Sénégal, la Guinée Bissau et la Sierra Leone, et accusé le Vice-président de la Sierra Leone, Dr Mohamed Juldeh Jalloh d’avoir profité de l’absence de son président pour recruter des mercenaires en faveur de l’opposant guinéen Cellou Dalein Diallo.

Source lepopulaireguinee.com

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