« Comme si le régime de Sékou Touré avait disparu avec certaines compétences… », Jacques Lewa Léno

L’investissement dans les sports pour porter haut l’image du pays. Il n’est pas inutile de réfléchir pour trouver la meilleure approche. Nous aurions tort, avec toutes les intelligences que ce pays regorge, de nous interdire toute réflexion. Ce serait déshonorable que nos actions continuent toutes de ressembler à de simples imitations. Aucune ne jaillirait donc d’une volonté réelle de se distinguer, par notre liberté à choisir, non pas ce que nous voudrions, selon le point de vue des autres, mais ce que nous voulons pour et par nous-mêmes. Le dire, ce n’est pas s’éloigner de la mode, qui voudrait que chaque nation soit présente dans les compétitions africaines et mondiales de football, mais la réflexion, permet justement de faire ce qui est juste et bon.

Alors, le football en Guinée, contrairement aux mensonges de communicants des acteurs en vue dans ce domaine, c’était il y a un peu plus de quarante ans. Nous continuons toujours de citer en exemple le Hafia 77, parce que c’est lui qui a pu. C’est comme si le régime de Sékou Touré avait disparu avec les compétences dans certains domaines, comme celui-là. Nous mettons plus d’énergie dans des discussions inutiles autour des personnes à promouvoir à la tête de la fédération, qu’au sérieux. Il y a plus de bavardage que d’actions. Ce n’est pas le fait des acteurs en vue tout simplement, mais du gouvernement qui a démissionné, mais qui espère faire des résultats quand même.

Si seulement il regardait autour de lui, il verrait que des jeunes athlètes veulent exprimer leur talent dans d’autres disciplines sportives. Des disciplines qui sont aussi légitimes. Elles le sont ailleurs et font la richesse de certaines nations. C’est le Basketball aux États-Unis, le baseball au Japon, le Rugby en Afrique du Sud, l’athlétisme au Kenya, la lutte traditionnelle au Sénégal. Ces pays ne tournent pas le dos au football, mais ils n’oublient pas les autres sports à son seul profit.

Il faut donc commencer par évaluer les performances des équipes nationales dans les différentes disciplines. Sans doute, le football n’occupera pas la première place. Nous aurions pu dire déjà, le basketball et le handball. Mais nous ne savons pas encore tout de ce que l’on peut faire avec le cyclisme, les boules et pétanques, le volleyball, la natation, le karaté, etc. L’évaluation se fait pour cela. Et avec responsabilité, on oriente des fonds, dans la construction des infrastructures, la formation des formateurs et des sportifs et leur prise en charge.

Ce n’est pas difficile, si seulement la corruption cède sa place au sérieux dans l’administration. C’est même très aisé de le réussir, si nous refusons la démagogie dans les fédérations. Il faut plus d’audace et de détermination, pour sortir du tout foot. Évidemment, les malins tenteront de convaincre de ne jamais bouger, parce que c’est le sport roi, disons-leur que nous le savons depuis, mais les angolais aussi le savent et ils ne s’interdisent pas par ailleurs de briller par le basketball. Notre discours doit changer, nos mentalités aussi. Les sports seront ainsi enseignés à l’école.

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