Droits des femmes en Guinée: quel diagnostic faire?

La Journée internationale des droits des femmes, également connue sous le nom de Journée internationale des femmes, est célébrée chaque année le 8 mars. Cette journée a pour but de célébrer les réalisations des femmes dans tous les domaines de la vie et de rappeler les défis auxquels les femmes sont confrontées dans la lutte pour l’égalité des sexes.

La Journée internationale des femmes a été officiellement reconnue par les Nations unies en 1977, mais elle a été célébrée dans le monde entier depuis le début du 20e siècle. Elle trouve son origine dans les mouvements de lutte pour les droits des femmes, qui ont commencé à se faire entendre au début du siècle dernier.

Chaque année, un thème différent est choisi pour la Journée internationale des femmes, en mettant l’accent sur une question spécifique liée aux droits des femmes. Ces thèmes ont inclus des sujets tels que la violence à l’égard des femmes, l’égalité des sexes dans l’éducation et le monde du travail, et la participation des femmes à la prise de décision politique.

La Journée internationale des femmes est célébrée dans de nombreux pays à travers le monde, avec des manifestations, des conférences, des concerts, des défilés et d’autres événements organisés pour célébrer les réalisations des femmes et poursuivre la lutte pour l’égalité des sexes. C’est également une occasion de mettre en avant les défis et les obstacles que les femmes continuent de rencontrer dans la lutte pour leurs droits, ainsi que pour inspirer de nouvelles générations de femmes à poursuivre la cause de l’égalité des sexes.

En Guinée, cette journée est mise à profit pour poser les problèmes auxquels les femmes sont confrontées.

Quel diagnostic fait-on du respect de droits de femmes en Guinée ?

 

Depuis l’indépendance de la Guinée en 1958, la question des droits de la femme est au cœur des préoccupations de la société guinéenne. Toutefois, malgré les efforts déployés pour promouvoir l’égalité entre les sexes, les femmes continuent de faire face à de nombreux défis et à des violations de leurs droits notamment en matière d’accès à l’éducation, à l’emploi, à la santé, à la justice et à la participation politique. Malgré les avancées législatives en matière de protection des droits des femmes, leur application effective est encore loin d’être garantie.

En matière d’éducation, les filles ont moins de chance d’aller à l’école que les garçons en raison de la pauvreté, des normes sociales et des mariages précoces. Selon les statistiques, le taux d’alphabétisation des femmes en Guinée est de 22,3%, contre 42,3% pour les hommes.

En ce qui concerne l’emploi, les femmes sont souvent sous-représentées dans les secteurs formels et ont moins de chances d’accéder à des postes de direction. De plus, les écarts de rémunération entre les sexes persistent, les femmes gagnant en moyenne 30% de moins que les hommes.

En termes de santé, les femmes en Guinée sont confrontées à des taux élevés de mortalité maternelle en raison du manque d’accès à des soins de santé de qualité, ainsi qu’à des pratiques culturelles néfastes telles que les mutilations génitales féminines et les mariages précoces.

En ce qui concerne la participation politique, les femmes sont sous-représentées dans les instances de prise de décision et ont peu d’influence sur les politiques qui les concernent directement. Les femmes sont également confrontées à des obstacles pour accéder à la justice, en raison de la discrimination et de la corruption dans le système judiciaire.

Enfin, la violence à l’égard des femmes est un problème grave en Guinée. Les violences à l’égard des femmes en Guinée sont un problème grave qui affecte des milliers de femmes chaque année. Les formes de violence les plus courantes sont la violence physique, sexuelle et psychologique. Les femmes peuvent être victimes de violences de la part de leur partenaire intime, de membres de leur famille, de connaissances ou d’étrangers.

La violence domestique est l’un des types de violence les plus courants en Guinée. Les femmes sont souvent victimes de violence de la part de leur mari ou de leur partenaire, y compris des violences physiques telles que les coups, les blessures et les mutilations, ainsi que des violences psychologiques telles que les insultes, les menaces et l’isolement social. Les femmes victimes de violence domestique ont souvent peur de signaler les abus, en raison de la stigmatisation et de la peur des représailles.

Les mutilations génitales féminines sont également une forme de violence à l’égard des femmes en Guinée. Cette pratique barbare, qui implique l’ablation partielle ou totale des organes génitaux externes des femmes, est encore largement répandue dans certaines régions du pays, malgré son interdiction en 1965.

La violence sexuelle est également un problème grave en Guinée. Les femmes peuvent être victimes de violences sexuelles de la part de leur partenaire intime, de membres de leur famille ou d’étrangers. Les violences sexuelles peuvent inclure le viol, les agressions sexuelles, le harcèlement sexuel et le mariage forcé.

Enfin, les femmes en Guinée sont également confrontées à des formes de violence économique, qui peuvent inclure le refus de l’accès aux ressources financières et le contrôle économique exercé par leur partenaire.

Dans les années 1960, les femmes guinéennes ont participé activement à la lutte pour l’indépendance et ont obtenu le droit de vote dès 1958. Toutefois, les inégalités entre les sexes demeurent importantes dans la vie politique, économique et sociale du pays. Les femmes ont toujours été marginalisées dans les sphères de pouvoir et sont souvent victimes de violences physiques, sexuelles et psychologiques.

Au cours des dernières décennies, des efforts ont été faits pour améliorer la situation des femmes en Guinée. En 1982, la Constitution a été révisée pour reconnaître l’égalité des sexes et lutter contre toutes les formes de discrimination. Cependant, la mise en œuvre de ces dispositions reste limitée.

En 2000, la Guinée a ratifié la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes (CEDAW) et a pris des engagements en matière de protection et de promotion des droits de la femme. Malgré cela, la discrimination et les violences basées sur le genre continuent de sévir dans le pays.

Cette convention internationale vise à éliminer toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes et à promouvoir l’égalité des sexes dans tous les domaines de la vie, y compris l’éducation, la santé, l’emploi, la participation politique et la vie familiale.

Cependant, malgré la ratification de cette convention, la réalité de la vie des femmes en Guinée reste difficile. Les femmes sont confrontées à de nombreuses formes de discrimination et de violences, telles que la violence domestique, les mutilations génitales féminines, le mariage forcé et le manque d’accès à l’éducation et à l’emploi. Les lois et les politiques en faveur des droits des femmes sont souvent mal appliquées et les femmes sont confrontées à des obstacles importants pour accéder à la justice et aux services de soutien.

Il est donc crucial de continuer à travailler pour promouvoir les droits des femmes en Guinée et de renforcer les mesures de protection et de soutien pour les femmes victimes de discrimination et de violence. Cela nécessite un engagement fort de la part du gouvernement, de la société civile et de la population dans son ensemble, pour mettre fin à toutes les formes de discrimination et de violence à l’égard des femmes en Guinée.

En 2010, la Guinée a adopté une loi sur les violences basées sur le genre, qui prévoit des sanctions pour les auteurs de ces actes et des mesures de protection pour les victimes. Cependant, l’application de la loi reste limitée en raison de la faible sensibilisation et de la faible capacité des autorités à enquêter et à poursuivre les auteurs de ces actes.

Au cours des dernières années, des organisations de la société civile, des médias et des citoyens ont commencé à s’organiser et à exiger que les droits des femmes soient mieux protégés et respectés en Guinée. Des campagnes de sensibilisation ont été menées pour sensibiliser la population aux questions de genre et pour promouvoir l’égalité entre les sexes.

En conclusion, bien que des progrès aient été accomplis dans la lutte pour les droits de la femme en Guinée, beaucoup reste encore à faire. Il est crucial que les autorités et la société guinéenne travaillent ensemble pour promouvoir l’égalité entre les sexes et protéger les droits fondamentaux des femmes. Des efforts supplémentaires doivent être déployés pour sensibiliser la population, renforcer l’application de la loi et lutter contre toutes les formes de discrimination et de violences basées sur le genre.

Malgré les défis importants auxquels les femmes en Guinée sont confrontées, il y a des raisons d’espérer des progrès dans le respect des droits des femmes dans le pays.

Tout d’abord, il y a une prise de conscience croissante de la nécessité de promouvoir l’égalité des sexes et de mettre fin à toutes les formes de discrimination et de violence à l’égard des femmes. De nombreuses organisations de la société civile, des militants des droits des femmes et des féministes continuent de travailler sans relâche pour faire avancer cette cause et sensibiliser l’opinion publique aux défis auxquels sont confrontées les femmes en Guinée.

En outre, il y a eu des avancées significatives dans le cadre juridique et institutionnel pour protéger les droits des femmes en Guinée. Par exemple, le pays dispose d’une loi contre la violence basée sur le genre et a adopté un plan national pour l’élimination des mutilations génitales féminines.

Enfin, la participation des femmes à la vie politique et économique est en augmentation. Les femmes occupent des postes importants dans le gouvernement, les entreprises et les organisations de la société civile. Cela contribue à renforcer le rôle et la voix des femmes dans la prise de décision et à promouvoir une représentation plus équitable des femmes dans tous les domaines de la vie en Guinée.

En somme, bien que des défis subsistent, il y a des raisons d’espérer que les droits des femmes continueront d’être promus et respectés en Guinée. Cela nécessite un engagement continu de la part de tous les acteurs concernés, ainsi que des politiques et des actions concrètes pour améliorer la situation des femmes dans le pays.

La rédaction

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