Guinée: 8 intellectuels appellent à reconsidérer l’organisation du pouvoir

Dans une tribune parue dans l’hebdomadaire « Jeune Afrique » cette semaine, huit intellectuels Guinéens, tous âgés de moins de 40 ans, proposent d’ouvrir un dialogue citoyen pour repenser l’État de droit dans le pays. Parmi eux, se trouvent l’écrivain Tierno Monémembo, le philosophe Amadou Sadjo Barry ou encore l’avocate Halimatou Camara, tous préoccupés par l’impasse politique actuelle, suite à la réélection pour un troisième mandat d’Alpha Condé.

Cette tribune s’adresse à la classe politique et aux jeunes. Pour les auteurs de ce texte, le problème en Guinée, ce ne sont pas les élections, mais les fondements de la société. Il s’agit, pour eux, d’entamer une démarche citoyenne autour du dialogue pour repenser l’organisation du pouvoir, avec en ligne de mire l’intérêt du public.

Comme l’explique le philosophe Amadou Sadjo Barry, « le régime post-colonial lui-même avait un projet de société révolutionnaire selon le terme de Sékou Touré. Mais nous pensons justement que beaucoup de conflits actuels sont liés à l’échec du régime post-colonial à véritablement incarner un projet de société représentatif des intérêts des citoyens guinéens. Notre démarche est d’inviter à nous questionner sur comment nous voulons vivre ensemble. Loin la question de qui peut ou doit gouverner, c’est d’abord comment penser une gouvernance qui représente l’ensemble des intérêts des citoyens guinéens. »

Cette réflexion concerne notamment l’organisation des pouvoirs publics, de l’administration et de l’institution militaire. À travers cette tribune, ces huit intellectuels espèrent obtenir une rencontre entre le chef de l’État et chaque représentant de partis politiques. Puis dans un second temps, leur proposer des solutions afin d’éviter de nouvelles crises.

Source RFI

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