Guinée : Ibrahima Sow, un mois avant Roger Bamba

Ibrahima Sow

Un mois jour pour jour avant le décès de Roger Bamba, un autre militant de l’opposition avait lui aussi laissé sa vie en prison.

Arrêté le 24 octobre, Ibrahima Sow, 62 ans, est mort le 17 novembre alors qu’il était toujours sous la supervision des autorités.

Au lendemain de sa mort, le ministère de la Justice a indiqué dans un communiqué que Sow avait été testé positif au Covid-19, puis guéri avant de se « plaindre d’un diabète » et d’être transféré à l’hôpital où il est décédé.

Sa famille et l’Organisation guinéenne des droits de l’hommes (OGDH) accusent les autorités de vouloir dissimuler une mort causée par des actes de torture ou des mauvais traitements en détention.

« Une analyse d’Amnesty International a conclu que, pris ensemble, le schéma des blessures d’Ibrahima Sow suggère fortement l’infliction de brûlures à l’aide d’une tige de fer chaud ou d’un objet similaire. Les blessures sont des preuves très solides de mauvais traitements. Ces blessures pourraient être la cause de la mort d’Ibrahima Sow », a déclaré Amnesty International dans un rapport publié le 15 décembre (deux jours avant la mort de Roger Bamba) et titré « Guinée : des forces de défense et de sécurité ont commis des homicides dans des quartiers favorables à l’opposition après l’élection présidentielle »

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