Guinée: le silence de la France profite à Alpha Condé

La candidature du président Alpha Condé a été validée par la Cour constitutionnelle

La candidature du président Alpha Condé a été validée par la Cour constitutionnelle

La discrétion affichée par la communauté internationale, notamment la France par rapport au troisième mandat du président Alpha Condé suscite des interrogations.

Douze candidats vont participer à l’élection présidentielle, dont le premier tour aura lieu le 18 octobre prochain. Parmi eux,le président sortant, Alpha Condé, et son principal challenger, l’ancien Premier ministre Cellou Dalein Diallo. Une seule candidature a été écartée par la Cour constitutionnelle pour des raisons de santé.

Le Front national de défense de la Constitution promet de poursuivre sa lutte pour empêcher le président Alpha Condé de briguer un troisième mandat. Au cours d’une réunion tenu mercredi (09.09.2020) à Conakry, le FNDC a affirmé que l’Union des forces démocratiques de Guinée, la principale composante du FNDC, dirigée par l’ancien Premier ministre et chef de file de l’opposition Cellou Dalein Diallo, ne fait plus partie de cette coalition, en raison de sa décision de participer au scrutin du 18 octobre.

ependant, des observateurs de la vie politique guinéenne craignent que le scrutin puisse être émaillé de troubles. C’est le cas de Fabien Offner,chercheur au Bureau régional pour l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique centrale d’Amnesty International qui appelle les acteurs de la vie politique guinéenne à faire preuve de retenue.

Plusieurs leaders du Front national de défense de la Constitution ont opté pour le boycott de l’élection présidentielle du 18 octobre. Il s’agit notamment de Lansana Faya Millimouno, président fondateur du Bloc libéral (BL) qui a été plusieurs fois candidat à l’élection présidentielle en Guinée. Mais aussi des anciens Premiers ministres Sidya Touré, qui préside l’Union des forces républicaines (UFR) et Lansana Kouyaté du Parti de l’espoir pour le développement national (PEDN).

Depuis le début de la contestation contre le troisième mandat du président Alpha Condé, la France est restée discrète. Il en est de même des autres partenaires de l’Union européenne.

Mais comment expliquer le silence des partenaires européens de la Guinée, notamment la France ?

Cliquez sur la photo (ci-dessus) pour écouter l’analyse de Antoine Glaser, journaliste et écrivain, spécialiste de l’Afrique, fondateur de « La Lettre du Continent ».

Mamadou ramata Diallo

Quitter la version mobile