Guinée: troisième mandat controversé d’Alpha Condé: « Je n’ai pas violé la Constitution »

Discours ethnique : Alpha Condé jure ne jamais avoir prononcé "Je n'ai jamais prononcé de discours ethnique"

Dans un entretien exclusif , le chef de l’ Etat Alpha Condé , candidat à un troisième mandat controversé a déclaré qu’il ne violait pas la constitution.

 A quelques semaine d’un scrutin sous haute tension , le Président Alpha Condé s’est exprimé dans un entretien exclusif accordé à RFI et France 24.

Accusé par ses adversaires de déporter le débat politique sur un terrain ethnique et d’avoir lancé un appel à la violence lors d’un de ses meetings , le dirigeant parle plutôt d’une « fake news ».

« Je n’ai jamais tenu de discours ethnique », assure-t-il. « On sait qu’il y a des gens qui instrumentalisent » cette question.

 Alors que son troisième mandat fait polémique , le Président affirme  sans détour qu’il ne viole pas la Constitution en se représentant le 18 octobre prochain et qu’il ne s’agit pas d’une présidence à vie.

 Selon lui , la modification de la constitution a ouvert la voie à ce troisième mandat, a été soumise à référendum et tout le monde a été consulté.

Alors que le Mali voisin a connu un récent coup de force qui a précipité son homologue IBK, M. Condé assure qu’il ne craint pas un scénario malien.

Sans citer de noms , Alpha Condé revèle que l’un de ses opposants a prévu de proclamer sa victoire, puis de se réfugier dans une ambassade par crainte de violences post-électorales

A l’approche du scrutin du 18 Octobre,les tensions politiques se sont accentuées.

Si la Constitution guinéenne limite le nombre de mandats à deux, l’adoption en début d’année d’une nouvelle loi fondamentale lors d’un référendum boycotté par l’opposition permet au président de remettre les compteurs à zéro, selon ses partisans.

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