Histoire d’amour triste

En novembre 2015 sur Facebook, j’ai connu une fille qui vivait seule depuis plusieurs années. Un de mes chums qui était déjà sorti avec elle m’a avisé qu’elle était folle et bipolaire. Ce qu’elle a nié, me disant par contre qu’elle prenait des médicaments pour l’anxiété.

Même si je la trouvais directe dans ses propos, je me suis attaché à elle. On s’est rencontrés et on a passé un weekend ensemble. Je l’ai ensuite présentée à ma mère qui vit avec moi depuis 27 ans. Elle a 84 ans et moi 53. Ma blonde disait aimer les personnes âgées, alors je pensais qu’avec ma mère ça irait. À force de la fréquenter je me suis rendu compte que lorsqu’elle n’était pas contente, elle parlait un peu fort. Puis un jour que je lui faisais remarquer qu’elle avait été impolie avec un caissier, elle m’a planté là pour rentrer chez elle à pied.

Au temps des fêtes elle a souhaité venir vivre chez moi. J’ai accepté et c’est là que mon cauchemar a commencé. Elle trouvait les planchers trop froids et voulait qu’on se plaigne auprès du propriétaire. Comme on paie ce loyer un prix raisonnable, on a refusé. Mais un appel du proprio disant qu’elle lui avait crié après m’a rendu fou. Elle a nié en me disant que tout le monde était contre elle, puis elle a décidé de retourner chez elle, pour me rappeler quelques heures plus tard en pleurs.

Ce va et vient a duré tout l’hiver. Puis elle s’est mise à insister pour que je place ma mère qu’elle se permettait souvent d’engueuler. Quand ça arrivait, je la mettais à la porte, mais ses pleurs et ses menaces de suicide me faisait la reprendre avec nous, jusqu’à ce qu’en juillet elle signe un bail à son nom.

Je la fréquente encore. Quand on est seuls ensemble, ça va bien. Mais dès qu’il y a une tierce personne, ça va toujours mal. Au retour d’un weekend passé sans elle chez des amis, elle m’a fait une crise de jalousie si terrible que j’ai décidé de lui annoncer que j’allais réfléchir sur notre relation. Mais elle continue de m’appeler et de m’envoyer des courriels. Je suis toujours sur le bord de plier alors que tout le monde, dont sa sœur et son père, me confirment qu’elle est impossible à vivre.

Ma question: Qu’est-ce que je fais avec ça? C’est clair que je n’ai pas envie d’aller vivre avec elle, mais en même temps, ça me brise le cœur de la savoir seule. Dans le fond, j’avoue que j’ai encore des sentiments pour elle.

Vous l’aimez ou vous avez pitié d’elle? Je ne vous dirai pas quoi faire, car vous seul connaissez la limite de votre patience. Et il vous en faudra pour supporter quelqu’un d’aussi changeant. À moins qu’elle n’accepte d’entreprendre une démarche médicale pour mieux soigner sa maladie bipolaire. Ce dans quoi vous pourriez la soutenir

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