Personne ne peut nier que le président a construit des infrastructures. Devons nous le féliciter au moment où il est élu pour cela ? De toute façon, les belles réalisations dans son deuxième mandat sont à saluer parce qu’il y aura toujours une partie du peuple qui va en profiter.
Cependant prions pour qu’il ne détruise pas ce qu’il a construit sous son règne parce que le peuple ne va jamais accepter un 3e mandat. Le problème en Afrique, nos présidents n’apprennent jamais sur les erreurs de leurs prédécesseurs. En 2011 , Macky a été avec le peuple pour dire non à la 3e candidature de Wade.Il a été témoin de tous les événements malheureux causés par le forcing du régime libéral.
Quelles que soient les belles réalisations , le président ne doit jamais penser tenter de briguer un autre mandat. Il doit partir par la grande porte.
D’autre part, à côté de ces nouvelles infrastructures, nous notons l’échec du régime sur sa politique sociale. Les secteurs prioritaires sont banalisés et le consommateur ne sent toujours pas une amélioration. Difficile de croire qu’il existe dans la capitale, des abris provisoires pour l’éducation de nos enfants. Et à quelques kilomètres de Dakar c’est encore le pire.
Difficile de voir un hôpital moderne avec un plateau médical adéquat. L’accès à l’eau reste toujours une urgence dans toutes les localités du pays.Un état qui privilégie les infrastructures sportives au détriment de l’éducation ou la santé. La pêche, l’agriculture, l’élevage ,l’artisanat , le transport sont tous sacrifiés par le régime qui semble être incompétent et impuissant face aux sérieuses urgences des populations.
Tout va mal et tout est cher face à un état qui ne fait aucun effort pour contrôler les prix.Quelles que soient les conséquences d’une crise économique mondiale, les avantages et le train de vie des autorités ne changent jamais. Ce sont toujours les contribuables qui vivent la cherté de la vie. L’accès au foncier est réservé à l’oligarchie et aux capitalistes. Le loyer est excessivement cher et l’application des lois qui régulent ce secteur n’intéresse pas trop les autorités.
Certes nous applaudissons les belles réalisations du président, mais nous refusons d’être dépassés par l’émotion qui tend vers la banalisation d’un 3e mandat. Et il est temps que l’État pense à la justice sociale, aux priorités pour soulager les populations.
papediouf