La hausse du prix du carburant: Diabaty Doré, Président du RPR, Vice président de l’ANAD flingue le pouvoir.

Les effets néfastes de la gestion calamiteuse des ressources financières de notre pays n’attendent plus à se faire sentir. Un amateurisme doublé souvent d’inconscience et d’insouciance des dirigeants vient plonger notre économie dans un chao indescriptible. De façon éhontée les fonds publics sont dilapidés par les commis de l’État au grand dam de nos pauvres populations. Au lieu qu’il leur soient appliqués des sanctions, l’on se contente simplement de leur dérouler le tapis rouge en les bombardant à des postes de responsabilité. La gestion actuelle est gangrenée par la corruption et ses corollaires d’impunité et de misère pour le peuple tout entier. La facture de la mal gouvernance est lourde à porter. N’en pouvant plus, le gouvernement n’a trouvé bon que de se rabattent honteusement sur les pauvres populations. La présente hausse du prix des hydrocarbures n’en est qu’une parfaite illustration. L’économie nationale va mal, très mal. Et il faut faire payer le prix de l’incurie des cadres véreux en augmentant le prix du carburant à la pompe.

Pour justifier leur augmentation ils se ridiculisent en se livrant à de fantoches comparaison des prix avec le Sénégal et la Côte d’Ivoire. Tenez! Économiquement la Guinée d’aujourd’hui n’a rien de comparé à ses deux voisins. Le salaire moyen au Sénégal en 2021 est de 457.35€. Que dire du salaire moyen du fonctionnaire guinéen ? L’honnêteté intellectuelle ne devrait pas mourir de si vite. La Guinée avec son SMIG misérable de 440mille gnf ne peut se comparer à ce pays limitrophe. Parlant de la Côte d’Ivoire, l’autre voisin, l’on trouvera que l’écart est océanique. Le Salaire Minimum Interprofessionnel Garantie y est de 60 000 FCFA, soit environ 1 080 000 FG (l’équivalent de de 100€). Ne parlons pas des infrastructures de transport dont dispose ce pays. Ne parlons pas non plus d’autres avantages dont bénéficie le fonctionnaire ivoirien. Une fois de plus, l’écart est long et le niveau de vie du guinéen est scandaleusement bas.

L’autre argument soit disant économique qu’ils brandissent est que lorsque le prix du carburant est bas en Guinée, les voisins viendront s’approvisionner chez nous. Quand-même ! Soyons sérieux un temps soit peu. Si tous les pays voisins viennent acheter le carburant en Guinée c’est alors tout bénef pour notre économie. Cela augmentera le volume de l’importation dans notre pays et donc nous fera gagner à coup sûr une marge bénéficiaire considérable. Si au lieu d’aller acheter le carburant à la source ces pays préfèrent venir en Guinée, alors il sera créé un marché bénéfique chez nous. Dans ce cas l’État, si sérieux il l’est, se contentera justement d’encadrer le trafic au bénéfice de nos importateurs. Vous comprendrez donc que cet autre argument est d’une légèreté légendaire.

Rien ne saurait justifier la hausse actuelle du prix du carburant eu égard au niveau de pauvreté du guinéen. Un Etat sérieux se contenterais de réduire son train de vie et se trouver d’autres assiettes fiscales aux moindres conséquences. Mais vous voulez quoi quand on est gouverné par des incompétents, des fanatiques insensibles à la souffrance de nos populations ? Nous sommes tout simplement mal barrés, parce que mal gouvernés. Il faut que ça change.

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