Le président algérien s’exprime pour la première fois en deux mois

Le président algérien Abdelmadjid Tebboune est apparu dimanche à la télévision publique pour la première fois depuis près de deux mois et son hospitalisation en Allemagne pour recevoir des soins après sa contamination à la Covid-19.

« Je suis en convalescence. Cela va prendre encore deux ou trois semaines pour que je reprenne mes forces physiques« , a déclaré le président algérien, visiblement amaigri, dans un « discours au peuple » prononcé au lendemain du 1er anniversaire de sa victoire électorale.

Alors que son absence prolongée avait alimenté rumeurs et désinformation, le chef de l’Etat a promis d’être de retour parmi les Algériens « dans les plus brefs délais« , dans ce discours sur son compte Twitter relayé par la télévision publique.

La dernière apparition publique du président Tebboune remontait au 15 octobre lorsqu’il avait rencontré le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian. A plusieurs reprises depuis son hospitalisation en Allemagne, les autorités algériennes ont annoncé le retour « prochain » du président au pays.

Dès le 24 octobre, Abdelmajid Tebboune, grand fumeur, s’était mis volontairement à l’isolement après avoir été en contact avec des responsables contaminés par la maladie du Covid-19. Il a ensuite été admis le 28 octobre dans « l’un des plus grands établissements spécialisés » d’Allemagne » après avoir contracté le virus.

L’absence du chef de l’Etat a replongé l’Algérie dans les affres humiliantes de la fin du règne de son prédécesseur Abdelaziz Bouteflika, quand ce dernier, frappé par un AVC en 2013, avait continué, impotent et aphasique, à assumer la charge présidentielle avant d’être chassé du pouvoir en avril 2019 par le mouvement contestataire du Hirak.

Officiellement, Abdelmajid Tebboune tient toujours les rênes de l’Etat. Mais ce dernier n’a pu exercer aucune de ses prérogatives depuis près de deux mois: il n’a pas promulgué la nouvelle Constitution -projet phare de son programme électoral-, ni signé la loi de Finances 2021.

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