(Agence Ecofin) – En Guinée, la construction de la route Coyah-Mamou-Dabola (370 km) sera achevée d’ici fin 2022. Le chantier de cette section de route nationale N1 est évalué à €357 millions dont 85% mobilisés par la Chine, qui assure l’exécution. Une quarantaine de ponts seront construits sur le tracé.
Les travaux se poursuivent sur la route Coyah-Mamou-Dabola après quelques mois de ralentissement en raison de la pandémie de Covid-19. Selon le ministre guinéen des Travaux publics, Moustapha Naïté, le chantier démarré en mai 2019 devrait être livré d’ici la fin 2022.
Sa réalisation était initialement prévue pour une «durée contractuelle de 33 mois, donc une fin prévue pour février 2022. De ce délai, nous devons déjà accepter un retard de plus de 8 mois, notamment suite à la pandémie de Covid-19 et à la longue saison des pluies diluviennes que connait chaque année notre pays », a-t-il expliqué.
Les travaux sont exécutés par la China Road and Bridge Corporation (CRBC) tandis que le bureau de contrôle français Egis International assure la mission de contrôle et d’évaluation. Le coût total du projet est de 357 millions d’euros hors taxes dont 85 % issus du mécanisme de l’accord-cadre sino-guinéen et 15% du budget national de développement (BND).
Le projet débute à Coyah, à 50 km au nord-est de Conakry, et rejoint Dabola en passant par Kindia et Mamou. Il comprend une quarantaine de ponts, près de 400 ouvrages de franchissement de diverses tailles. Sur le terrain, « une analyse technique et des travaux d’ingénierie prenant en compte le relief et l’historique de la sécurité routière nous ont amenés à appliquer des corrections sur le tracé, faisant passer le linéaire total de 370 à 354,719 km », clarifie le ministre.
L’axe Coyah-Mamou-Dabola est la plus longue section de route nationale N1 qui est le cœur de l’ossature routière de la Guinée. La suite des travaux portera sur les tronçons Dabola-Cissela (68 km) et Cissela-Kouroussa (83 km). Une fois achevée, cette route va rejoindre le corridor Kankan-Siguiri-Kourémalé, à la frontière du Mali. Le trafic escompté en poids lourds à l’horizon 2035 est estimé entre 1,19 et 2,29 millions de véhicules poids lourds. En plus de soutenir la croissance avec les échanges commerciaux, elle va contribuer au désenclavement interne et externe, et faciliter l’intégration régionale et sous-régionale.