Présidentielle: la Guinée prise dans les violences post-électorales

Présidentielle: la Guinée prise dans les violences post-électorales

A chaque élection présidentielle en Guinée, les populations sont confrontées à des séries de violences postélectorales. Comme les élections précédentes, la crise qui se déroule actuellement sous nos yeux, a déjà enregistré neuf morts et des dégâts matériels importants.

Population ignorante, population manipulable

Pour répondre à la question soulevée plus haut, ces séries de crises postélectorales sont le résultat d’un déficit de socle éducatif, permettant à nos populations d’acquérir des aptitudes intellectuelles et psychologiques suffisamment fortes pour éviter les manipulations politiques de nos dirigeants, qui très souvent se servent d’elles pour réaliser leurs ambitions politiques. En Guinée aujourd’hui, comme ailleurs sur le continent, les crises postélectorales naissent des manipulations politiques et médiatiques des populations, très souvent ignorantes, non instruites et intoxiquées idéologiquement. On constate malheureusement des jeunes qui sont sacrifiés pour mener des combats politiques personnels.

Par contre dans les pays développés où nos dirigeants ont pratiquement tous fait leurs études, il devient difficile pour n’importe quel leader politique de manipuler les populations de manière à s’entretuer entre elles pour satisfaire leurs ambitions politiques. Même en utilisant la fibre religieuse à des fins politiques, il n’y a que des personnes isolées et en marginalité, ou malades mentales qui trouvent un écho favorable à ces manipulations politiques. Ces populations ont atteint un niveau important d’éducation, d’instruction, d’occupation d’emploi, mais surtout, une grande autonomie vis-à-vis des dirigeants politiques et des idéologies de leur parti. On se méfie tout autant de la religion que de la politique.

En plus de cela, ces populations se définissent d’abord comme des citoyens d’une nation, «une et indivisible», avant tout sentiment d’appartenance régionaliste et même religieux.

L’éducation comme remède

Peut-être un peu de tous ces paramètres, auxquels il faudrait rajouter le fort taux de chômage dans nos populations, notamment chez les jeunes qu’on manipule en leur promettant un emploi et de l’argent souvent mal acquis. Aujourd’hui, la meilleure manière de réconcilier les ennemis d’hier, c’est de construire des écoles, des universités, des centres de formations professionnels, consolider le lien social partout sur le territoire et surtout créer des emplois pour ces populations livrées à elles-mêmes.

Soource Guineenews

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