Kankan, Guinée – La crise politique qui secoue le paysage politique guinéen prend de l’ampleur avec les récentes déclarations de Sory Sanoh à Kankan. Le leader politique et ancien ministre a vivement réagi à la suspension du RPG Arc-en-ciel, le parti politique fondé par l’ex-président Alpha Condé, après des tensions croissantes avec le gouvernement actuel.
Une déclaration qui interpelle
Lors d’un meeting à Kankan, Sory Sanoh a évoqué les propos du Premier ministre, déclarant que « les grands partis deviendront des petits partis ». Cette déclaration a été perçue comme un signal fort du gouvernement, qui semble vouloir limiter l’influence des anciens partis au pouvoir, en particulier le RPG Arc-en-ciel. Sanoh a exprimé son mécontentement face à cette mesure, qu’il considère comme une tentative de fragiliser l’opposition.
Les autorités guinéennes ont suspendu le RPG Arc-en-ciel, accusant le parti d’actions contraires à la stabilité du pays. Cette suspension s’inscrit dans un contexte politique tendu, marqué par des dissensions entre le gouvernement dirigé par le Colonel Mamadi Doumbouya et les anciens partisans du régime d’Alpha Condé.
Le contexte de la suspension
La suspension du RPG Arc-en-ciel intervient après une série de manifestations et de protestations organisées par les anciens membres du gouvernement de Condé. Ces événements ont fait monter la pression sur l’exécutif, provoquant des divisions au sein de la classe politique. Sory Sanoh, figure de l’opposition, a critiqué cette suspension en la qualifiant de répression politique.
Les autorités, quant à elles, justifient cette décision par la nécessité de garantir la stabilité et de rétablir l’ordre dans un pays qui sort de plusieurs années de turbulences politiques.
Les répercussions pour le paysage politique
Les observateurs politiques s’interrogent sur l’impact de cette suspension sur la dynamique des partis en Guinée. Certains estiment que cette mesure pourrait aggraver les tensions et mener à une fragmentation de l’opposition, tandis que d’autres voient dans la déclaration du Premier ministre une stratégie pour réduire l’influence des grandes formations politiques et donner plus de place aux partis émergents.