Alpha Condé, toujours aux mains des putschistes, le RPG… peine à se remobiliser !

Son pouvoir s’est vu basculer un jour du dimanche 5 septembre 2021. Les putschistes ont réussi à capturer Alpha Condé dans sa loge.  Il s’agit de son bras armé, bien aimé, qui s’est retourné contre lui. D’un cran, tout le régime s’est effondré. Certaines opinions se demandent si vraiment l’ex-président de la FEANF avait réussi à reformer l’armée. Son parti Rpg arc-en-ciel est resté silencieux sans marteler le rétablissement pur et simple du régime.

Les chefs d’État de la Cédéao ont vite réagi demandant la relaxe sans condition d’Alpha Condé. Les militants du Parti déchu sont dans une sorte de longue méditation. Certains parmi eux s’emmêlent les pinceaux pour confondre ce coup de force à un scénario de révolution du palais. Mais l’allure des militaires putschistes ne corrobore pas cette thèse.

Des anciens dignitaires seraient dans le viseur de la junte. Un règlement de comptes ne serait pas exclu. Des sources nous apprennent que la junte envisagerait de mettre en place un « comité d’audit » dont les cadrages restent pour l’instant à définir – s’il s’agit de fouiller uniquement la gestion du régime Alpha Condé ou élargir à celui de Lansana Conté. Pour l’heure rien n’est décidé. La junte joue la montre en s’affairant autour des consultations afin d’esquisser les grandes lignes de la transition. C’est une première fois depuis deux décennies en Afrique, « 18 jours après un coup d’État », que le Premier ministre ne soit pas nommé. C’est le présage d’une longue transition qui s’annonce.

Les manifestations pour la libération d’Alpha Condé s’organisent déjà. En France, une manifestation est prévue à Paris le 25 septembre 2021, à la place de la République. C’est le début d’une remobilisation d’un Parti qui a su s’adapter par le passé aux diverses difficultés sous Lansana Conté.

Les militants à la base observent la situation avec réserve. La junte se doit accélérer la démarche en ce qui concerne le cas Alpha Condé. Son maintien en détention ne favorise pas la stabilité du pays. Comme estiment des avis. Car l’ex-leader de la FEANF est perçu par ses militants comme un symbole – celui qui doit décider de tout. C’est l’avis d’autres personnes, pas des moindres, ajoutant que « la junte a la patate chaude entre ses mains. »

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