Amadou Oury Bah largement connu sous le nom de Bah Oury, s’est prononcé mercredi 20 janvier 2021 sur le gouvernement de la quatrième République après la nomination d’une partie des ministres. Pour le président de l’UDRG, 36 postes ministériels, c’est trop pour un pays comme la Guinée. Il estime que la Guinée parviendrait à combattre la corruption en modernisant plutôt son administration.
« Premièrement, je pense que le gouvernement est pléthorique. 36 postes pour un pays dont les ressources sont faibles, cela prouve qu’il y a une nécessité de repenser l’organisation de l’administration publique. Depuis des années, on dit qu’il faut diminuer les effectifs, diminuer les postes. Mais pour que cela puisse se faire, il faut moderniser l’administration en investissant fortement dans l’informatique, les nouvelles technologies, changer de paradigme dans les façons de faire pour que le pays beaucoup plus digitalisé qu’il ne l’est actuellement. Et ça permet de suivre l’ensemble des opérations publiques. Et en plus, si l’on veut vraiment lutter contre la corruption, c’est par ce biais là qu’il faut passer, et avoir aussi la possibilité d’être plus efficace pour rendre service à la population », a-t-il confié aux Grandes Gueules d’Espace.
A la question de savoir si c’est le nombre de postes ministériels qui pose problème ou les hommes qui les occupent, l’ancien ministre de la Réconciliation nationale répond qu’il y problème à tous les niveaux.
« D’abord, il faut voir la structure. La structure telle qu’elle est. Est-ce qu’elle répond aux attentes de la population guinéenne, aux besoins, à la nécessité de changer fondamentalement les rigidités structurelles de notre économie, de notre politique et notre mode de pensée ? Je ne le pense pas. Ça n’a pas été fait. Deuxièmement, lorsque vous regardez la manière dont cela a été fait, je me dis qu’il y a un problème. On ne peut, lorsque vous pensez à lancer un autre mandat, vous ne pouvez pas faire un gouvernement à mi-temps. C’est-à-dire donner des noms, réfléchir et donner d’autres noms. Cela veut dire qu’il y a une impréparation. Ou bien, si ce n’est pas une impréparation, cela veut dire qu’il y a une mésentente à l’intérieur pour la composition de ce gouvernement. Donc cela veut qu’il n’y a pas encore une visibilité claire des grands caps qu’il faut donner à l’action gouvernementale», a déploré Bah Oury.
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