A l’occasion de l’Assemblée virtuelle de ce samedi 29 mai, Cellou Dalein Diallo, leader de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée s’est prononcé sur l’augmentation annoncé du prix du carburant. Pour Cellou Dalein Diallo même si l’Etat gagne moins ce qui était prévu, le gouvernement peut toujours engranger des bénéfices en maintenant le prix actuel. Comme Aliou Bah du MoDel ou encore Ousmane Kaba du PADES, l’ancien premier ministre guinéen précise que le gouvernement e subventionne pas le carburant.
«Le prix de revient du litre d’essence à la pompe après avoir pris en compte l’ensemble des charges la rémunération de l’ensemble des acteurs qui interviennent depuis l’importation jusqu’au transport et au stockage, c’est de 6.634 francs guinéens. Ce prix se décompose comme suit : le fournisseur étranger qui facture en dollars, l’équivalent en GNF, c’est 5.128 GNF par litre. Les frais de passage à la SGP (société guinéenne des pétroles), chaque litre paie 100 francs guinéens, la péréquation transport, sur chaque litre on prélève 550 GNF pour assurer le transport du carburant sur l’ensemble du territoire. Les importateurs sur chaque litre, on leur paie 555 francs guinéens, les distributeurs reçoivent 300 francs guinéens par litre. Ce qui fait un total de 6.634 GNF.
Le total des prélèvements de l’Etat et de ses démembrements, c’est 2.366 francs guinéens qui se décomposent comme suit : les droits et taxes divers font 2.330 GNF, à cela s’ajoutent deux montants faibles prélevés par l’Etat. L’ONAP qui est une structure mise en place par l’Etat dont le fonctionnement est assuré par vous et moi, bref par le citoyen à chaque qu’on achète un litre d’essence. A ce titre, nous payons 20 francs par litre. Il y a aussi un projet de délocalisation du dépôt, sur chaque litre acheté, chacun de nous paie 17 francs guinéens. L’ensemble des prélèvements opérés par l’Etat représente 2.366 GNF.
Le problème est où ?
L’Etat avait budgétisé beaucoup plus de prélèvements. Comme entretemps, la monnaie s’est dépréciée, le prix du pétrole est monté sur le marché international, le prix qui devait revenir ici à moins de 4000 GNF est à 5128 Gnf. Le facteur d’ajustement, c’est la taxe. Chaque fois que vous achetez un litre de carburant, sachez que vous payez pour l’Etat au titre des différents impôts et taxes, 26% du prix à la pompe. L’Etat ne subventionne pas, c’est qu’il ne prélève pas autant qu’il avait prévu. Donc, nous payons de l’impôt sur le carburant, pour le moment ce n’est pas l’Etat qui nous aide à supporter. Il faut que cela soit clair. Je voulais vous dire qu’actuellement, ce n’est pas opportun d’augmenter le prix du carburant. Parce que nous sommes en crise économique et sanitaire. Les conditions de vie sont difficiles, l’inflation est forte (12 ou 13%) »».
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