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Lettre de démission d’un prêtre Catholique: Lisez les 4 Vérités choquantes du démissionnaire

La Rédaction by La Rédaction
vendredi 27 mai 2022 à 22:51
Mali: L’imam Mahmoud Dicko critique le pouvoir d’Assimi Goïta
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« Très chers amis, tant de choses nous lient et c’est au nom de ces liens, au nom des moments de joie et de peine que nous eûmes à partager, que j’ai tenu à vous informer en premier de ma décision de ne plus servir le Seigneur comme prêtre. Soyez assurés que je pars sans amertume et sans regrets, que, si vous le désirez, je resterai votre frère et ami. Sachez surtout que la porte de ma maison vous sera ouverte… » Lecture

Lettre de démission

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À Mgr Boniface ZIRI (évêque d’Abengourou) et au Père Julien N’guessan SESS, sj,

Très chers amis,

J’espère que vous avez bien commencé la semaine sainte. Le contenu de cette lettre pourrait vous causer peine et souffrance mais, en raison de la franchise et de l’honnêteté qui ont toujours existé entre nous trois, je me dois de porter à votre connaissance la douloureuse et grave décision que j’ai prise il y a quelques jours. En effet, après avoir longuement médité et réfléchi, je suis arrivé à la conclusion que je dois abandonner la prêtrise et servir désormais le Christ comme laïc. Je ne dis pas comme “simple laïc”car cette expression peut laisser penser, tout comme la formule “réduction à l’état laïc”, que le laïc est inférieur au clerc, ce qui est faux car pour le Concile Vatican II (1962-65), clercs et laïcs forment un même Peuple, le Peuple de Dieu, quoique n’étant pas appelés aux mêmes tâches (Lumen Gentium, nn. 9 et 10). Benoît XVI en est si convaincu qu’il affirme à juste titre que “les laïcs doivent être considérés comme des personnes réellement co-responsables de la mission de l’Église” (cf. son message du 23 août 2012 à Mgr Domenico Sigalini, assistant général du Forum international d’action catholique). Je ne quitte donc pas l’Église catholique qui m’a fait, qui m’a formé, intellectuellement et spirituellement, qui m’a permis de découvrir et d’estimer la vie, le travail et le combat d’hommes et de femmes comme François d’Assise, Dominique, Ignace de Loyola, Pedro Arrupe, Engelbert Mveng, Meinrad Hebga, Jean-Marc Ela, Fabien Eboussi, les théologiens de la libération d’Amérique latine, Joseph Malula, Helder Camara, Oscar Romero, Pedro Casaldàliga, Carlo Maria Martini, Christian Tumi, Isidore de Souza, Bernard Yago, Paul Dacoury-Tabley, Barthélemy Djabla, Maurice Konan Kouassi, l’abbé Pierre, Mère Teresa, Sr Emmanuelle, Timothy Radcliffe, Vincent Cosmao, François Varillon, Joseph Moingt, Jean Pliya… Ce que je suis devenu, c’est à eux que je le dois en partie. Mais, cette Église, qui m’a tant apporté, fut aussi l’endroit où fut mise à rude épreuve ma foi au Christ-frère des hommes et femmes de toutes races, langues et nations, proche des faibles et opprimés, amoureux et témoin de la vérité. Je ne reviendrai pas ici sur le tribalisme stupide et abject dont je fus victime de la part d’Isaac Aboudou et d’autres prêtres de Grand-Bassam en 2010 quand Mgr Dacoury voulut me nommer curé de sainte-Anne de Port-Bouët (juste pour un an). Je n’insisterai pas sur le fait que les portes de certains presbytères et paroisses d’Abidjan me furent fermées entre 2009 et 2012, non parce que j’enseignais des hérésies, mais parce que l’archevêque et certains prêtres d’Abidjan estimaient que je n’étais pas de leur diocese ou ne toléraient pas que je voie les choses différemment.

Le silence de l’Eglise catholique sur des crimes

Je passerai sur le fait que, bien qu’ayant fait ma thèse de doctorat unique sur les évêques catholiques et les événements politiques en Côte d’Ivoire entre 1960 et 2005, je ne fus jamais invité à présenter ce travail de recherche ni par les évêques ni par aucun grand séminaire de Côte d’Ivoire. Je me contenterai ici d’évoquer l’attaque de notre pays par une rébellion soutenue par la France (19 septembre 2002), la destruction de nos avions militaires en novembre 2004 sur ordre de Jacques Chirac, l’embargo sur les médicaments et la fermeture des banques étrangères, puis le bombardement des symboles de notre souveraineté (camps militaires, RTI, résidence du chef de l’État, etc.) par l’armée française en avril 2011. Pour moi, le silence de la hiérarchie catholique (le Vatican et la conférence épiscopale de Côte d’Ivoire) sur ces crimes contre l’humanité est aussi inacceptable que la légitimation par l’Église catholique de la traite négrière et de l’esclavage par la popularisation de la légende selon laquelle les Africains descendent de Cham, fils maudit de Noé et condamné à être l’esclave de ses frères ou l’autorisation accordée le 8 janvier 1454 par le pape Nicolas V, 206ème successeur de Pierre, au roi du Portugal Alphonse V pour la réduction en esclavage des Nègres de Guinée.

Alors que la Fédération internationale des droits de l’homme (FIDH), Human Rights Watch, Amnesty international et d’autres organisations de défense des droits de l’homme s’accordent à dire que les deux camps ont commis des crimes et qu’il conviendrait d’arrêter, de juger et de condamner tous les coupables, c’est un seul camp, celui de Laurent Gbagbo, qui est sanctionné depuis 2011. Cette justice sélective et partiale, l’Église catholique (le Vatican, la Nonciature apostolique et la Conférence épiscopale ivoirienne) ne l’a jamais dénoncée publiquement. Pourquoi? Parce qu’elle voudrait plaire à Alassane Ouattara et à la France qui les soutiendraient financièrement? Parce qu’elle ne souhaiterait pas voir ses prêtres et évêques emprisonnés ou assassinés par les dozos et miliciens de Ouattara?

Pourchassés, traqués et sommés par le Sanhédrin de ne plus parler de Jésus, les apôtres répondirent pourtant: “Nous ne pouvons pas ne pas parler (non possumus non loqui); nous préférons obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes” (Ac 5, 29). Pourquoi ce qui fut possible hier ne le serait-il pas aujourd’hui? Continuer à être prêtre dans une Église qui, en plus de n’avoir jamais protesté contre les nombreuses atteintes aux droits de l’homme dont le régime Ouattara s’est rendu coupable depuis avril 2011, se fit représenter par un évêque (Mgr George Antonisamy) à l’investiture de Alassane Ouattara, signifierait être complice de la Françafrique, système mafieux et maléfique qui opprime, exploite et avilit les Africains depuis 5 décennies. Au lieu d’obéir à une institution qui est incapable de vivre les valeurs qu’elle prêche (la justice, la vérité, la solidarité avec les opprimés, la defense des petits et des faibles), je préfère, “à cause du Christ et par fidélité à sa leçon de vie, être présent là où l’humanité connaît la souffrance et me faire l’écho du cri silencieux des innocents persécutés, ou des peuples dont des gouvernants hypothèquent le présent et l’avenir au nom d’intérêts personnels… car seul le refus de la déshumanisation de l’homme, et de la compromission – par crainte de l’épreuve ou du martyre – servira la cause de l’Évangile de vérité” (Benoît XVI, Africae munus, n. 30). J’ai accepté l’ordination presbytérale le 17 août 1997 parce que je croyais que “l’un des premiers services que le prêtre rend au monde, c’est de lui dire la vérité, qu’il doit rester dans la grande ligne prophétique, que, comme le Christ, le prêtre apporte à l’humanité un bienfait sans égal: celui de l’inquiéter” (cardinal Emmanuel Suhard, ancien archevêque de Paris, “Lettre pastorale de 1949” reprise dans l’ouvrage Le prêtre dans la Cité) mais, progressivement, je me suis rendu compte que, pour plusieurs prêtres et évêques ivoiriens, le sacerdoce ou l’épiscopat n’est qu’une promotion sociale, un moyen pour acquérir pouvoir, argent et honneurs et que, pour “faire carrière” dans l’Église catholique, il est normal d’avaler certaines couleuvres (par exemple, ne jamais dire ce que l’on pense, ne pas lever le petit doigt quand la France fait ce que bon lui semble en Afrique francophone ou quand des patriotes africains sont injustement arrêtés, incarcérés ou tués), faire la courbette, renoncer à sa dignité et à sa liberté, etc.

Je ne veux me soumettre qu’à Dieu seul

Ma foi et ma formation intellectuelle m’interdisent cela; elles m’interdisent de me taire devant l’injustice, le mensonge, l’oppression et la dictature. C’est pourquoi j’ai décidé de partir. Je ne veux plus faire partie d’un corps où celui qui se soumet aveuglément aux autorités ecclésiastiques, même lorsque celles-ci sont dans l’erreur, est perçu comme un bon prêtre. Je veux, moi, me soumettre désormais à Dieu et à Dieu seul. Car, quand viendra le jour de ma rencontre avec Lui, Il ne me demandera pas si j’étais prêtre ou laïc, marié ou célibataire, catholique ou non, chrétien ou non. Ce jour-là, Il me posera une seule question: “Mon fils, qu’as-tu fait lorsque j’avais faim, soif ou faim, lorsque j’étais étranger, malade ou en prison, lorsque j’étais opprimé, exploité ou humilié, [lorsque le peuple ivoirien fut bombardé et massacré pour avoir voulu appliquer sa Constitution?]” (Mt 25, 31-46). Les gestes du nouveau pape, son appel à une Église dépouillée, proche des pauvres et miséricordieuse ne pouvaient-ils pas m’amener à demeurer prêtre? Certes, j’ai une profonde estime pour François; je suis d’accord avec lui quand il conseille aux évêques de ne pas être des évêques d’aéroport mais d’être plus présents dans leurs diocèses pour accueillir et écouter prêtres et laïcs; je jubile quand il affirme que notre vocation chrétienne nous appelle à “semer la pagaille”, c’est-à-dire à déranger ceux qui font souffrir leurs semblables; je me sens en phase avec lui sur la simplicité, sans doute parce que lui et moi sommes fils d’Ignace de Loyola qui met tout jésuite en garde contre la recherche de la vaine gloire. J’applaudis des deux mains quand il invite cardinaux, évêques et prêtres à dire tout haut ce qu’ils pensent vraiment au lieu de parler dans le dos des gens. Je prie pour lui car j’ai appris que sa façon de faire et de parler ne plaît pas aux évêques et cardinaux conservateurs (honte à eux!). Pour tout dire, j’aime ce pape argentin car il dirige l’Église comme je l’ai toujours souhaité, mais la décision de quitter la prêtrise avait germé dans mon esprit avant son élection. C’est précisément après le 11 avril 2011 que j’ai pensé que le moment était venu pour moi de changer de voie parce que je trouvais anormal que l’intervention grossière et criminelle de la France dans les affaires intérieures de mon pays ait été condamnée, non par les évêques de Côte d’Ivoire, mais par le cardinal camerounais Christian Tumi (bravo à ce digne fils d’Afrique!), parce que je ne voyais pas, autour de moi, le bon berger dont parle Jésus: le berger qui s’inquiète pour ses brebis, qui va à la recherche de la brebis perdue, qui soigne celle qui est malade ou blessée, qui est prêt à donner sa vie pour le troupeau et j’ajouterais “le berger qui n’a pas peur de répercuter le cri des brebis (Jn 10, 1-11)).
Je voyais plutôt des prêtres et évêques couards, convaincus d’avoir la science infuse, persuadés de posséder la vérité et d’avoir le monopole de l’Esprit-Saint, arrogants et méprisants, hostiles à la critique et ne se sentant à l’aise qu’avec des incultes et des béni-oui-oui. Or Jésus fit l’éloge de Nathanël appelé encore Barthélemy en disant: “Voici un vrai Israélite en qui il n’y a point de fraude!” Car Nathanaël n’avait pas sa langue dans la poche et avait posé à Philippe la question suivante: “Peut-il venir de Nazareth quelque chose de bon?” (Jn 1, 46-47) J’emploie l’article indéfini “des” car, Dieu merci, tous les évêques et prêtres ivoiriens ne sont pas de mauvais bergers. Tous ne sont pas corrompus; tous ne sont pas d’affreux tribalistes et affairistes; tous n’ont pas vendu leur âme au diable pour quelques billets de banque. Tous n’ont pas reçu une théologie crispée et déconnectée de Vatican II. Existent encore, dans le clergé ivoirien, des hommes humains, courageux, honnêtes et patriotes. Et on ne peut qu’en rendre grâces à Dieu qui nous veut vrais, libres et debout.

J’ai choisi de ne plus vivre dans le système

Peut-être objecterez-vous que partir n’est pas une solution, qu’il faut rester dedans pour changer les choses. J’ai cru un moment que cela était possible mais en relisant la vie de Jean-Baptiste, je réalise qu’il n’est pas nécessaire d’être dans un système pour le faire évoluer. En effet, le fils de Zacharie a vécu et prêché dans le désert. Autrement dit, il n’appartenait à aucune synagogue comme les pharisiens; il ne faisait pas partie du système; il était en dehors du système, ce qui lui donnait la liberté de “parler cru et dru” (Jean-Luc Melenchon), de traiter les pharisiens et prêtres gravitant autour de la synagogue d’engeance de vipères, de tancer ceux qui brutalisaient la population au lieu de la protéger. L’Église, en tant qu’institution, m’apparaît aujourd’hui comme un système qui lutte plus pour sa survie que pour témoigner de la vérité et de la justice, un système prêt à frustrer, à marginaliser, à persécuter et à tuer à petit feu quiconque désire marcher dans les traces du Baptiste à qui Jésus rendit pourtant un vibrant hommage. Jean-Baptiste est mon saint patron et, comme lui, j’ai choisi de ne plus vivre dans le système. Je demeure, en revanche, dans l’Eglise comme corps du Christ et j’entends y donner le meilleur de moi-même comme laïc en continuant à écrire sur les questions liées à la foi et à la justice sociale. Comme prêtre, je pouvais, par mes positions sur notre pays, être accusé d’engager tout le clergé quoique j’aie toujours parlé en mon nom propre. Laïc, je ne gênerai plus le clergé ivoirien. C’est cela l’avantage d’être en dehors du système. Vous qui restez dans le système, je souhaite que vous essayiez de vous battre pour faire bouger les lignes car c’est ensemble, clercs et laïcs, que nous devons amener notre Église à devenir “un lieu d’humanité, de vérité, de liberté, de justice et de paix afin que tout homme puisse y trouver des raisons d’espérer encore” (comme le dit joliment la prière eucharistique pour grands rassemblements). À toutes fins utiles, Jésus n’était pas dans le système et c’est parce qu’il était anti-système et anti-clérical qu’il pouvait fustiger librement scribes, pharisiens et grands prêtres, qu’il pouvait les traiter de sépulcres blanchis ou d’hypocrites chargeant les autres de lourds fardeaux qu’eux-mêmes ne remuent pas d’un seul doigt (Lc 11, 46). Enfin, j’ose espérer que mon départ amènera les évêques qui veulent bien se convertir à changer de mentalité et d’attitude, à comprendre enfin qu’être évêque ne veut pas dire qu’on est plus saint et plus intelligent que les laïcs et les prêtres mais qu’on a été choisi par pure grâce pour être ce que Jésus fut au milieu des apôtres, c’est-à-dire serviteur, ami dépouillé et miséricordieux, homme ouvert à tous.

Très chers amis, tant de choses nous lient et c’est au nom de ces liens, au nom des moments de joie et de peine que nous eûmes à partager, que j’ai tenu à vous informer en premier de ma décision de ne plus servir le Seigneur comme prêtre. Soyez assurés que je pars sans amertume et sans regrets, que, si vous le désirez, je resterai votre frère et ami. Sachez surtout que la porte de ma maison vous sera ouverte. Il n’est pas impossible que ma passion pour la justice, la liberté et le service des défavorisés me conduise à faire de la politique dans notre pays. Non pas la politique perçue comme un moyen d’enrichissement personnel par certaines personnes prêtes à tuer et à se prostituer, promptes à aliéner leur liberté et leur dignité, mais la politique comme le service humble et désintéressé de tous. C’est cette politique que menèrent des gens comme Baudoin (roi belge), le Mwalimu tanzanien Julius Nyerere, le Botswanais Quett Ketumile Masire ou le Sud-Africain Nelson Mandela. Ce dernier a, dans son ouvrage “Un long chemin vers la liberté”, cette phrase que j’aime beaucoup: “Diriger un pays, la finalité ou le but ce n’est pas de se faire plein d’argent pour sa vie et son clan, mais c’est de changer la vie du peuple et faire avancer les choses dans le pays afin que tout le monde soit content.” Pour moi, la politique, c’est d’abord cela: changer la vie du peuple, permettre à tous d’avancer et de vivre mieux. C’est cette politique que je voudrais essayer de faire désormais, ouvertement et conformément au Code de droit canonique de 1983 de l’Église catholique qui interdit aux clercs de militer dans des formations politiques ou d’assumer des charges publiques (canon 285, nos 2, 3 et 4). Je voudrais compter sur vous pour me rappeler constamment que faire la politique, c’est s’engager à se mettre au service de tous. Parce que l’Église catholique n’est la propriété privée de personne, je revendique le droit de donner mon point de vue sur sa gestion et sur la manière dont elle s’efforce de témoigner du message d’amour, de liberté de Jésus dans notre pays et ailleurs en Afrique. Je continuerai donc à écrire sur elle, pour saluer ce qui s’y fait de positif et fustiger les comportements qui la tirent vers le bas. Sachez enfin que je ne change pas de but, ce but dont parle saint Ignace de Loyola dans le “Principe et fondement” des Exercices spirituels quand il écrit: “l’homme a été créé pour louer, aimer et servir son Créateur.” Pour moi, l’amour et le service du Créateur signifient, depuis une vingtaine d’années, combattre l’injustice et l’oppression dont sont victimes hommes et femmes ici et là, y compris dans l’Église, être témoin de la vérité, me solidariser avec ceux qui pleurent et souffrent. Cette finalité-là ne change pas; ce qui change, c’est le chemin. Cordialement!

Jean-Claude DJEREKE

Professeur de Religions et Politique, USA et Chercheur associé au Cerclecad, Ottawa (Canada)

Dernières publications: Abattre la Françafrique ou périr: le dilemme de l’Afrique francophone, Paris, L’Harmattan, 2014, 160 p. et Réflexions sur l’Église catholique en Afrique, Paris, L’Harmattan, 2015, 202 p.

Philadelphie, le 31 mars 2015.

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