À la veille de la manifestation annoncée par les forces vives de Guinée, un important dispositif sécuritaire a été déployé sur l’axe Hamdallaye-Kagbelen, réputé pour être un point de tension lors des mobilisations.
Des témoins rapportent la présence massive de forces de l’ordre, appuyées par des véhicules blindés, depuis la soirée du dimanche 5 janvier 2025. Les principaux carrefours, notamment ceux de Hamdallaye, Cosa, Koloma et Kagbelen, sont sous surveillance renforcée.
Premiers affrontements signalés
Des résidents de l’axe indiquent avoir entendu des tirs de gaz lacrymogènes et d’armes à feu en début de soirée. Selon un habitant de Koloma, des affrontements sporadiques entre jeunes manifestants et forces de sécurité ont été signalés :
« Depuis 20h, on a entendu des détonations. Les jeunes semblaient défier les agents, mais la répression a été rapide. Nous restons à l’intérieur pour éviter tout risque. »
Une manifestation interdite
Malgré l’interdiction officielle décrétée par le gouvernorat de Conakry, les forces vives de Guinée maintiennent leur appel à manifester ce lundi 6 janvier. Leur objectif est de réclamer une transition civile et le respect des engagements pris par le président de la transition, le général Mamadi Doumbouya.
Le gouvernorat a toutefois averti que toute tentative de manifestation serait considérée comme illégale, soulignant que cette interdiction vise à préserver l’ordre public.
Vers une journée sous haute tension
L’axe Hamdallaye-Kagbelen, souvent au cœur des tensions lors des précédentes manifestations, pourrait être le théâtre de nouveaux affrontements. Des appels au calme ont été lancés par certains leaders religieux et communautaires pour éviter une escalade de la violence.
Les regards restent tournés vers les forces vives et les autorités pour observer l’évolution de la situation au cours des prochaines heures.