Ces derniers jours, une vague de rapatriement en provenance de Guinée a provoqué une réaction officielle des autorités sierra-léonaises. Dans une note officielle consultée, la police de la Sierra Leone déplore l’absence de notification préalable concernant le transfert de ressortissants présumés, une situation qui a engendré des tensions à la frontière de Gbalamuya, dans le district de Kambia.
Un rapatriement sans coordination préalable
Selon la note, des individus présentés comme étant de nationalité sierra-léonaise ont été transportés par les autorités guinéennes jusqu’au poste-frontière de Gbalamuya. Ces personnes sont suspectées de mener des activités jugées « menaçantes pour la sécurité » par la Guinée. Cependant, la Sierra Leone affirme que ni ses services frontaliers ni son ambassade à Conakry n’ont été informés de cette opération.
« Les autorités guinéennes ont transporté des individus, qui seraient des Sierra-léonais, au poste-frontière de Gbalamuya, sans notification préalable », indique la police sierra-léonaise, regrettant cette absence de coordination.
Une confrontation à la frontière
Face à cette situation, les autorités frontales sierra-léonaises ont refusé l’entrée de ces individus, remettant en question leur nationalité. Elles ont exigé de la Guinée le respect des protocoles établis pour le rapatriement des ressortissants étrangers. Cette divergence a conduit, le mercredi 11 décembre, à une confrontation brève mais tendue, entraînant la fermeture temporaire de la frontière.

Avancées pour une résolution pacifique
Après cet incident, la Guinée a finalement transmis une notification officielle concernant le rapatriement prévu. Les autorités sierra-léonaises procèdent désormais à des vérifications d’identité et des contrôles de santé et de sécurité sur les personnes rapatriées.
« Si leur nationalité sierra-léonaise est confirmée, ces individus seront réintégrés », précise la police de Sierra Leone dans son communiqué.
Contexte : une traque ciblée en Guinée
Depuis plusieurs jours, les autorités guinéennes mènent des opérations de traque dans des zones qu’elles considèrent comme criminogènes, ciblant des étrangers en situation irrégulière, supposées être majoritairement d’origine sierra-léonaise. Cette initiative semble s’inscrire dans une volonté de renforcement de la sécurité intérieure, mais elle soulève des questions sur le respect des procédures internationales en matière de rapatriement.
Vers une normalisation des relations ?
Cet incident met en lumière la nécessité d’une meilleure coordination entre les deux pays pour éviter d’autres frictions diplomatiques. La Guinée et la Sierra Leone, qui partagent des liens historiques et économiques étroits, doivent désormais œuvrer à restaurer la confiance et à respecter les normes établies en matière de gestion des flux migratoires.