Transition en Guinée : l’opposition au CNRD se recompose et se met en ordre de bataille

Si les autorités de la transition en Guinée ont paradoxalement réussi à faire l’unanimité contre elles de la part des acteurs sociopolitiques. Au début de la Transition, on avait globalement deux camps. Un premier dont les membres, pour diverses raisons, entendaient soutenir et accompagner le CNRD. Ce dernier n’a pas toujours été pressé de voir les militaires. Un second qui, lui, tenait à ce que la Transition soit la plus courte possible. Mais manifestement, aucun des deux n’a trouvé grâce aux yeux des autorités. Au point que ce sont tous les deux, société civile et partis politiques réunis, qui viennent de créer ce nouveau mouvement dénommé ‘’Union sacrée’’. Une nouvelle entité dont tous les membres disent redouter les risques de confiscation du pouvoir et qui désormais appellent à un retour à l’ordre constitutionnel avant la date du 31 décembre, conformément au compromis dynamique que le CNRD a conclu avec la CEDEAO, en octobre 2022.

Dans la déclaration que cette nouvelle entité a rendu publique ce lundi 22 avril, les membres, dénonçant le refus désormais annoncé et assumé des autorités d’honorer l’engagement de rendre le tablier à la fin de l’année, décident des actions suivantes :

Ils concluent leur déclaration, en invitant les populations à se mobiliser dans l’optique de mots d’ordre qu’ils promettent de ne pas tarder à lancer.

Mais en réalité, c’est surtout de la capacité des membres de l’Union sacrée à concrétiser certaines de leurs menaces que dépendra l’issue de la crise. Car notamment depuis plus d’un an, les opposants ont plutôt donné l’impression qu’ils ne disposent de leur capacité de mobilisation dont ils avaient particulièrement fait montre sous le magistère d’Alpha Condé. Même si eux-mêmes mettent souvent en avant les nombreuses victimes des différentes manifestations, pour lesquelles il n’y a pas encore de justice.

Ledjely.com

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