Naista SAKHO: L’AVENIR EST EN AFRIQUE!

Elles sont nombreuses, ces femmes guinéennes qui vivent en dehors de leur  continent ou de leur pays d’origine. En dépit de leur culture européenne, elles porte toujours le pays dans le cœur. Nous avons rencontré Naista SAKHO, cette jeune femme franco-Guinéenne  qui a ses racines en Guinée, mais qui n’a jamais presque connu son pays. Elle est aujourd’hui présidente de l’Association lesourire d’Hawa. Avec elle, nous avons abordé plusieurs thèmes d’ordre sociale et développement. 
Bonjour Naista SAKHO ! Parlez nous de votre origine?
Bonjour tout d’abord je vous remercie d’avoir pensé à moi et à mon parcours. J’ai 25 ans, je suis née en France mais je suis d’origine guinéenne, mes deux parents le sont également.
Quel parcours avez vous connu?
J’ai un parcours plutôt classique, j’ai fais un BAC PRO Secrétariat en 3 ans, puis 1 an à la fac qui ne m’a pas du tout plus, j’ai tenté ensuite de postuler pour un BTS Assistante manager en 2 ans, par cela j’ai poursuivi par un bachelor assistant(e) de direction et enfin un MASTER en Ressources humaines en 2ans, que je viens d’obtenir. Enfin libéré du système éducatif.
Aujourd’hui vous vivez en France, quel lien faites vous de la vie européenne et celle africaine ?
Je suis née en France et je vis en France, mais je n’oublie pas d’où viennent mes racines, la culture guinéenne est très présente à la maison que ce soit au niveau de langue, des échanges avec mes parents en passant par les plats traditionnelles, avec une touche à la française, évidemment la société dans laquelle je vis me fais importer des nouveautés à la maison qui se mélange à la culture guinéenne mais qui ne déplaise pas à mes parents, tant que c’est de manière modérée lol.
Quel regard avez vous sur la situation actuelle de la Guinée ?
Je ne pourrais pas apporter un regard expert, car je ne suis allée que dans mon pays d’origine qu’une seule fois, des suites d’un accident tragique je n’ai pas eu le courage d’y retourné. Cependant au travers des médias qui maintiennent l’actualité du pays, je vois certes un pays en sous-développement qui a pourtant une richesse dans ses terres, c’est aussi grâce à des cousines et des connaissances qui partent en vacances en Guinée que je vois assurément un pays qui se développe et qui se modernise mais avec un écart important de priorité délaissée par le gouvernement comme : les routes, l’électricité, l’accès à l’eau, nous sommes au 21e siècle, l’accès à ces nécessités ne doivent plus attendre !
Vous êtes une jeune femme, dites nous quelle est la place de la jeunesse dans le développement d’un pays notamment en Afrique ?
Quand on entends que d’après Rima le Coguic, 60% de la population africaine à moins de 24 ans. C’est énorme, ce constat nous montre inévitablement que ce sont ces jeunes là qui développerons le pays de demain. Qui dit population jeune dit dynamique pour travailler, qui dit aussi population jeune, dit population connecté aux nouvelles transitions technologiques.  
Il y a inévitablement un énorme potentiel chez nos jeunes africains, encore faut-il leur faire prendre conscience de cela, par des discours, des témoignages, et qu’il puissent s’identifier à des jeunes qui ont réussi dans leur pays et leur dire haut et fort que  « L’AVENIR EST EN AFRIQUE » et que l’image de l’Occident qu’il ont depuis les réseaux sociaux ou à la TV n’est qu’une face cachée …  
D’ailleurs, depuis peu, bon nombre  d’occidentaux l’ont bien compris et reviennent renouer avec leur pays d’origines en développant leurs activités là-bas.
Vous êtes devenue depuis quelques semaines, la nouvelle présidente de l’association qui vient en aide principalement aux femmes dans le milieu hospitalier, dites-nous qu’est ce qui vous a motivé à consacrer votre temps dans ce domaine ?
Effectivement, je suis présidente de l’association le sourire d’Hawa une organisation à but non lucratif franco-Guinéenne qui participe à la lutte contre la mortalité néonatale infantile et maternelle en Guinée. Au travers de nos objectifs que nous avons constitué, nous apportons notre aide aux centres hospitaliers où l’on intervient directement mais aussi envers la population Femmes et hommes. 
Composé de 16 membres, donc 3 résidants en Guinée, nous avons une réelle opportunité car comme je lui dit bien souvient « ils sont nos yeux en Guinée ». Le milieu associatif a toujours été pour moi un aspect donc j’ai toujours participer au travers de don, dès mon adolescence. Ça permet de donner du sens à ce que l’on fait et d’utiliser son argent a bonne escient et surtout quand ont sait que ce sont des organismes réputés. 
Le statut de la femme est pour moi, un sujet qui prime l’importance, d’où mon entrée dans l’association.  Mais à vrai dire ma principale motivation a avoir adhéré à cette association a été d’ordre religieux, de confession musulmane, je m’efforce de centraliser ma religion au centre de tout mes intérêts, mes actions, ma vie entière. D’ailleurs il a été rapporté : D’après Abou Houreira (qu’Allah l’agrée), le Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) a dit: « Celui qui soulage un croyant d’un soucis parmi les soucis de l’ici-bas Allah le soulage d’un soucis parmi les soucis du jour du jugement. Comment ne par courir vers des actes de bonté lorsque nous avons une telle révélation de notre créateur ? la plus petite soit-elle, nous en serons certes rétribuée par le tout-puissant, et quand bien même notre action ne se concrétise pas Allah regarde les cœurs, les intentions et il rétribue à qui il veut les récompenses.  C’est donc ça mon monteur, je sais que toute action de bien que je fais pour Dieu je ne serais jamais perdante même si les résultats escomptés ne sont pas là, parce qu’en vérité Allah sait mieux, que quiconque ou se trouve la réelle récompense.
Quelle sont vos futures ambitions pour la Guinée qui est votre pays d’origine ?
L’Afrique est une richesse, La Guinée en regorge aussi, il n’y a plus de doute à ce sujet, maintenant à chacun d’aller développer le potentiel de son pays d’origine. C’est ce que je fais au travers de mon association qui me permets d’avoir un premier regard, mais je ne tarderais pas à me lancer à la conquête de mon pays à travers des projets entrepreneuriaux que je mène déjà.
Pour vous, quelle est la place de la femme dans la vie d’une nation ?
La femme quel sujet si omniprésent dans notre société…, on se cesse de remettre en cause son statut et en la minimisant. Elle est un tout, sans femme il n’est rien qui advienne, sans homme non plus, sans la volonté de Allah.
Avez vous un conseil à l’endroit de la jeunesse guinéenne, surtout la couche féminine ?
Ne vous sous-estimez pas, ne vous méprisées pas. Entreprenez tant que vous le pouvez, apprenez quelque soit votre âge, votre statut, votre caste, votre éducation, vos difficultés. Apprenez et diffusez ce qui est bon de savoir.

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