Le porte-parole du parti ivoirien au pouvoir, Kobenan Kouassi Adjoumani, a affirmé mercredi que la Côte d’Ivoire n’a « aucun problème » avec ses voisins, répliquant aux accusations du président burkinabè selon lesquelles Abidjan chercherait à déstabiliser son pays, rapporte l’Agence Anaddolu.
« La Côte d’Ivoire n’a aucun problème avec les pays qui l’environnent, au contraire, ce sont nos frères et sœurs, » a déclaré Adjoumani. La semaine dernière, le président de la transition du Burkina Faso, le capitaine Ibrahim Traoré, avait accusé la Côte d’Ivoire d’héberger à Abidjan un « centre d’opérations pour déstabiliser » son pays, promettant de révéler prochainement des « preuves matérielles ».
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« Il nous accuse, il dit qu’il a des preuves, mais nous attendons. Nous sommes un pays de paix, un pays d’hospitalité, » a répliqué Adjoumani, en réponse aux graves allégations de Traoré.
Les relations entre la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso, sont tendues depuis quelques mois. Des incidents ont ponctué les interactions entre les deux pays, notamment au niveau des frontières communes. Fin mars 2024, un soldat burkinabè et un supplétif civil de l’armée ont été arrêtés dans le nord de la Côte d’Ivoire pour avoir franchi illégalement les frontières. En septembre 2023, deux gendarmes ivoiriens avaient été interpellés sur le territoire burkinabè alors qu’ils se trouvaient sur un site d’orpaillage clandestin. À ce jour, aucun soldat des deux côtés n’a été libéré et des négociations seraient en cours, selon plusieurs sources.
Lundi 15 juillet 2024, les tensions ont encore monté d’un cran lorsque plus d’une centaine de Burkinabè ont été refoulés par les autorités ivoiriennes.
Ces incidents, bien que préoccupants, n’ont pas empêché Adjoumani de maintenir un ton conciliant tout en défendant fermement la position de la Côte d’Ivoire. « Nous ne cherchons pas la confrontation, » a-t-il insisté, soulignant le désir de son pays de vivre en harmonie avec ses voisins.
L’avenir des relations entre la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso demeure incertain, avec des tensions palpables et des accusations qui continuent de circuler. La communauté internationale observe attentivement ces développements, espérant une désescalade et un retour à des relations plus pacifiques entre les deux nations ouest-africaines.
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