Alors que de nouvelles violences ont été enregistrées ces dernières heures à Wanindara, un quartier de la commune de Ratoma, suite à la mort par balle d’un policier, tué par des individus non encore identifiés selon le ministère de la Sécurité, le Front national pour la défense de la Constitution (FNDC) porte des graves accusations contre le président Alpha Condé et ses responsables de sécurité.
Pour le front anti-troisième mandat, ces violences – au cours desquelles un jeune âgé d’une trentaine d’années a été tué la nuit dernière par les forces de l’ordre, à en croire une source proche de la famille du défunt qui résidait à Wanindara – sont les conséquences d’un ordre qui aurait été donné par le président guinéen pour faire de « pillage et une répression sanglante aux relents communautaires dirigés contre les zones supposées hostiles à son régime ». Ci-dessous l’intégralité du communiqué publié par le FNDC…
Face au rejet et à la détermination du peuple de Guinée à poursuivre la lutte contre le coup d’État civil, conscient de la perte irréversible de légitimité populaire et de sa crédibilité internationale, Alpha Condé ordonne le pillage et une répression sanglante aux relents communautaires dirigés contre les zones supposées hostiles à son régime.
Cet acte de terrorisme d’État dont la décision a été prise à l’issue d’une réunion secrète avec les responsables de ses unités de répression sauvage au sein des forces de défense et de sécurité vise à éliminer toute forme de résistance en semant la terreur et soufflant sur les braises de la tension ethnique comme il l’a toujours fait pour se maintenir au pouvoir.
Cette mission sadique est principalement confiée à son ministre de la Sécurité et de la Protection civile Albert Damantang Camara et l’inspecteur général de la police Ansoumane Bafoé Camara. C’est pour justifier la mise en œuvre de ce plan d’élimination d’opposants qu’ils ont sacrifié un policier pour tromper l’opinion publique.
Par ailleurs, selon des informations crédibles et vérifiées qui nous ont été transmises, certains journalistes et médias ont reçu d’importantes ressources financières pour soutenir un tel plan machiavélique au nom de l’instauration d’une prétendue autorité de l’État.
L’imposition de cette terreur dans des quartiers visés à Conakry avait été annoncée le 30 octobre 2020 par le dictateur Alpha Condé lors de sa visite de reconquête au camp Alpha Yaya Diallo où il a promis de « nettoyer l’axe ».
Comme si le bilan macabre de centaines de morts ne leur suffisait plus, ce 1er décembre, le Directeur Général de la Police Nationale s’est réjoui de porter cette lourde responsabilité d’aller tuer des citoyens dans leur quartier. Il déclare dans les médias de «…dire au maire de Ratoma, aux chefs de quartier que ces jours-ci, nous ferons le ratissage (…) Ils verront ces jours-ci, un dispositif costaud qui ira à l’encontre de ces gens ».
Le FNDC invite le peuple de Guinée à l’union et à la solidarité contre la dictature et la politique de division. Il alerte les organisations de défenses des droits de l’Homme et interpelle la communauté internationale sur le chaos qu’Alpha Condé est en train d’installer en Guinée dans l’espoir de dominer le peuple par la terreur et la répression.
Ensemble unis et solidaires, nous vaincrons !
Conakry, le 02 décembre 2020
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