BNIG-200 milliards: Quel sera le sort réservé à Alpha Mohamed KAllo?

La Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières(CRIEFà) continue sa lutte contre les cadres qui ont “détourné” les biens de l’Etat à des fin personnelles.

Depuis sa création jusqu’à date, plusieurs dossiers concernant des sommes faramineuses  sont en train d’être jugés.

Celui de l’ex Directeur général de la Banque nationale d’investissement de Guinée (BNIG) et beaucoup de personnes relevant de son service baignant dans un parfum de détournement, a été mis sur la table de cette cour.

Une pile de chefs d’accusations dont le détournement de deniers publics, l’enrichissement illicite, violation de la liberté d’accès aux marché, etc. ont été retenus contre eux.

Le dossier impliquant M.Alpha Mohamed Kallo parle d’une bagatelle de 194 milliards 500 millions de francs guinéens, répartis en deux parties : la première s’élève à 75 milliards de francs guinéens et la deuxième à 119 milliards 500 millions de francs guinéens.

Dans un premier temps, les décisions prises étaient en sa faveur mais, le ministère public a interjeté lesdites ordonnances. 

Ce 1er décembre, les débats ont été engagés et le ministère public représenté par Lazare Mamady Bauret a demandé que les ordonnances prises en faveur de M.Kallo soient rejetées.

Le Parquet a laissé entendre que le mis en cause pourrait prendre les jambes à son cou. «Monsieur Alpha Mohamed Kallo a deux passeports différents, dont un guinéen et un autre français. Il a déposé le passeport guinéen, mais pas le deuxième qui est français. Monsieur Mohamed Kallo avait été interpellé à l’aéroport international de Conakry avec son passeport français pendant qu’il s’apprêtait à sortir du pays. Cependant, les faits à lui reprochés ne sont pas encore clarifiés », a-t-il dit chez nos confrères de guineematin.com 

Notre source ajoute que “les avocats de la partie civile, qui défendent les intérêts de l’agence judiciaire de l’Etat, en l’occurrence Me Faya Gabriel Kamano et Me Pépé Antoine Lamah, ont appuyé le ministère public dans ses réquisitions en demandant de leur côté à la Cour d’infirmer les deux ordonnances de mise en liberté et de non prolongation de la détention de monsieur Alpha Mohamed Kallo. Ils ont également regretté la non-comparution des autres prévenus qui sont en liberté alors qu’ils sont poursuivis pour les mêmes faits”.

La défense composée de Me Santiba Kouyaté et maître Mohamed Lamine Conté a plaidé  que ces appels contre ces décisions prises ne sont pas.

Ils pensent que “la notification des appels contre ces décisions n’a pas été faite au prévenu et à ses avocats dans le délai imparti dans les dispositions de l’article 292 du code procédure pénale. «Puisqu’il y a eu non-respect des dispositions de cet article en n’ayant pas notifié les appels dans le délai, nous nous plaidons l’irrecevabilité des appels contre les ordonnances prises en faveur notre client », a rétorqué la défense.

La Cour a mis l’affaire en délibéré pour statuer sur les différentes demandes le 8 décembre 2022.

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