Les autorités guinéennes ont à nouveau rappelé l’interdiction des grandes manifestations sur l’ensemble du territoire à cause de la pandémie de Covid-19, mais l’ opposition dénonce une stratégie pour la museler.
« Le gouvernement rappelle aux partis politiques et mouvements alliés de la mouvance présidentielle, ainsi qu’à toutes les entités politiques et sociales, la suspension pour raison sanitaire des manifestations de masse sur toute l’étendue du territoire national », a dit le porte-parole du gouvernement Aboubacar Sylla dimanche soir sur la télévision nationale.
L’opposition , elle , voit d’un mauvais œil cette nouvelle interdiction alors qu’elle prévoit de marcher mercredi contre un « hold-up » électoral et l’arrestation de plusieurs de ses leaders après l’élection.
Notons que la volonté du Président Alpha Condé de briguer un troisième mandat a plongé le pays dans une crise politique et provoqué des manifestations durement réprimées et de violences qui ont fait des dizaines de morts civils depuis octobre 2019 et dans les jours suivant l’élection.
M. Condé, 82 ans, a été proclamé vainqueur par la Cour constitutionnelle. Cellou Dalein Diallo, chef de l’UFDG, assure que c’est lui qui a gagné et dénonce une fraude.
Human Rights Watch a déjà exprimé par le passé le soupçon que « le gouvernement instrumentalise la crise sanitaire comme excuse pour réprimer la dissidence et bafouer les droits humains.
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