Les cadres du RPG-AEC toujours en détention : l’appel à l’équité judiciaire lors de l’assemblée générale

Lors de son assemblée générale tenue ce samedi 10 juin 2023, le RPG-AEC, ancien parti au pouvoir en Guinée, a abordé les questions politiques et sociales du pays. Les cadres présents ont exprimé leur préoccupation quant à l’équité judiciaire, notamment la libération sélective des leaders du FNDC et la détention prolongée des cadres du RPG.

Marc Yombouno, ancien ministre du Commerce, a manifesté son mécontentement quant à la libération des leaders du Front national pour la défense de la Constitution (FNDC), alors que les cadres du RPG sont toujours en détention. Selon lui, il est important de faire preuve d’équité dans le traitement judiciaire de tous les individus concernés par des accusations.

« Il y a un groupe qui a été libéré après des manifestations ayant entraîné la perte de vies humaines, où le sang des Guinéens a coulé. Nous sommes solidaires de tout cela, mais aujourd’hui la justice est en train de faire son travail. Cependant, ceux qui sont actuellement en prison, on dit qu’ils ont détourné de l’argent, pourquoi ne pourraient-ils pas bénéficier des mêmes choses ? (…). Nous attendons des preuves de tout ce qui a été avancé concernant le RPG », a-t-il déclaré.

L’ancien ministre a également exprimé des regrets quant à l’emprisonnement des cadres du parti avant même la recherche de preuves. Il a souligné que certains membres du RPG, tels que le Dr Ibrahima Kassory Fofana, le Dr Mohamed Diané, le Dr Ibrahima Kourouma, Oyé Guilavogui, l’honorable Amadou Damaro Camara et Kabinet Sylla, sont détenus depuis plus d’un an, les privant ainsi de la présence de leur famille.

« Au-delà de toute considération juridique, est-ce réalisable ? Pendant tout le mandat du professeur Alpha Condé, est-ce qu’un cadre a été emprisonné pour des actes de corruption ou autre chose, sans enquêtes ni audits préalables ? Parce que dès que tu te distingues, on t’emprisonne et on commence ensuite à chercher des preuves. Je pense que nous devons ouvrir de nouvelles facultés de droit en Guinée, cela ne nous honore pas », a-t-il regretté.

 Par Oumar Sow

Quitter la version mobile