URGENT : Le FNDC dissout par le gouvernement

Le ministre de la Justice l’avait annoncé et son homologue de l’Administration du territoire et de la Décentralisation l’a fait. En effet, via un arrêté signé par le ministre Mory Condé, les autorités viennent de dissoudre le mouvement citoyen anti-troisième mandat, Front national pour la défense de la constitution (FNDC). Outre le fait que le mouvement n’aurait pas d’existence juridique, le ministre de l’Administration motive sa décision par plusieurs imputés au mouvement.

Au nombre de ces motifs, on peut lire que depuis sa création, le FNDC « s’est illustré par la voie de violence sur les personnes, la dégradation et la destruction des biens publics et privés, des actes d’incitation à la haine ou à la discrimination en raison de leur origine ou leur idéologie ». Pire, selon le MATD, le FNDC, « à travers ses activités, provoque des manifestations armées sur les voies et lieux publics, ayant les agissements d’un groupement de combat ou milices privés ». Dans une allusion à peine voilée aux dernières manifestations du mouvement, Mory Condé dénonce également « l’utilisation des mineurs dont l’âge entre 10 à 13 ans dans les manifestations en violation des conventions internationales de la protection de l’enfance ».

Bref, en raison de tous ces griefs et d’autres, le ministre Mory Condé annonce : « Le groupement de fait dit Front national de la défense de la constitution est dissout ».

Cette décision intervient alors que le FNDC dont les principaux responsables – Foniké Menguè et Ibrahima Diallo – sont détention, vient pourtant de lancer de nouveaux appels à manifestation précisément pour le 14 à Bruxelles et le 17 août sur l’ensemble du territoire national.

On ne manquera pas cependant de s’interroger sur la pertinence de la dissolution d’un mouvement qui n’avait déjà pas une existence juridique.

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