Le détournement présumé de plus de 700 milliards de francs guinéens aux Douanes de Guinée continue de défrayer la chronique. Impliqués dans cette affaire, le directeur général des Douanes, le général Moussa Camara, et son adjoint ont été placés en détention à la Maison centrale de Conakry ce samedi. Cette décision fait suite aux accusations graves pesant sur ces hauts responsables.
Nomination d’un nouveau directeur général par intérim
Dans la soirée, un décret du président de la transition a nommé le colonel Cheick Gadiri Condé au poste de directeur général par intérim des Douanes. Cette nomination vise à assurer la continuité des services douaniers en Guinée, en remplacement de Moussa Camara, désormais sous le coup de charges lourdes liées à ce détournement de fonds.
Réactions de la société civile : Appel à la transparence et à la justice
L’affaire a provoqué de vives réactions au sein de l’opinion publique, notamment chez les membres de la société civile. De nombreux acteurs de la société civile exigent que toute la lumière soit faite sur ce scandale financier. Pour Mamadou Saliou Barry, coordinateur de la MAOG (Mouvement des Acteurs de la Gouvernance), il est crucial que la justice soit rendue de manière équitable et transparente.
« Les accusations de détournement de fonds publics sont d’une grande gravité. Il est essentiel que la vérité soit établie et que les responsables soient tenus pour compte », a-t-il déclaré. Selon lui, si les responsables sont prouvés coupables, des sanctions sévères doivent être appliquées pour envoyer un message clair : « La corruption ne sera pas tolérée ». Il insiste sur le fait que les sanctions doivent être proportionnelles à la gravité des faits.
Vers des réformes pour renforcer la gouvernance publique
Pour éviter la répétition de tels actes de corruption dans l’administration, Mamadou Saliou Barry appelle à des réformes structurelles. Selon lui, des mécanismes de contrôle et de gouvernance doivent être instaurés pour garantir une gestion transparente et éviter de telles dérives à l’avenir. « La justice doit également veiller à la mise en place de réformes visant à renforcer les mécanismes de contrôle et de gouvernance dans les institutions publiques », conclut-il.