Au lendemain du coup d’état en Guinée, les putschistes tentent de rassurer. Rassurer les citoyens, mais aussi les investisseurs. Le putsch a été condamné par plusieurs pays et institutions internationales comme l’Union Africaine, l’ONU ou encore la CEDEAO.
Mais la junte a reçu un soutien de poids : celui du chef de l’opposition Cellou Dalein Diallo.
« Le CNRD peut compter sur le soutien de l’ANAD dans l’effort qui vise à construire une démocratie apaisée dans notre pays. C’est l’occasion de rendre hommage à tous les Guinéens de l’intérieur comme de l’extérieur dont la mobilisation a contribué à la chute de cette dictature et d’honorer la mémoire de ceux qui ont consenti le sacrifice ultime pour l’avènement du 5 Septembre 2021. L’ANAD exhorte le CNRD à inclure dans ses responsabilités prioritaires la mise en place d’institutions démocratiques légitimes capables de mettre en œuvre des réformes pouvant conduire rapidement le pays à la réconciliation nationale et à l’instauration de l’Etat de droit », a déclaré l’opposant.
Mais du côté de la société civile, on préfère rester prudent. Ce coup d’Etat s’inscrit dans l’histoire tourmentée de ce pays qui, depuis l’indépendance en 1958, a été dirigé par des régimes autoritaires, avec des actions brutales de ses forces armées.
« Si cette situation perdure, il peut y avoir que l’armée revienne au pouvoir, parce que tout était déjà préparé. Imaginez dans un pays, un professeur qui vient au pouvoir, et on nous dit que c’est un professeur de droit, donc l’espoir était permis que la Guinée connaisse pour la première fois une alternance en République de Guinée. Mais très malheureusement, le professeur Alpha Condé s’est laissé berné par ses proches et finalement, il est tombé dans son propre piège », explique l’activiste François Kolié.
Le chef des putschistes, le lieutenant-colonel Mamady Doumbouya a promis un gouvernement d’union nationale chargé de conduire la transition politique et a assuré qu’il n’y aura pas de ‘’chasse aux sorcières’’.
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