Porté disparu depuis le 22 décembre 2020, le corps sans vie de Mamoudou Keïta, âgé de 75 ans, a été retrouvé ce mardi matin dans un bâtiment inachevé au quartier Hermakono, dans la commune urbaine de N’Zérékoré.
C’est un corps en état de putréfaction qui a été découvert ce matin dans une maisonnette en construction, en broussailles, au quartier Hermakono dans la banlieue de N’Zérékoré. Informé, le chef de quartier qui s’est transporté sur les lieux revient sur comment il a été saisi de l’affaire. « C’est ce matin que j’ai été appelé par un de mes citoyens m’informant comme quoi il y a un corps retrouvé dans un bâtiment d’une chambre salon et magasin non finis. C’est vraiment déplorable. Dès que le monsieur est porté disparu, on a informé le maire qui nous a instruit de le chercher. J’ai demandé à mes 6 chefs secteurs de mener les enquêtes. Mais très malheureusement, c’est aujourd’hui on a retrouvé son corps et on a aucune preuve encore sur cette mort », regrette Sory Lamah.
Rencontré sur les lieux du drame, l’un des fils du défunt, est revenu des circonstances dans lesquelles son père a été porté disparu. « Dans la matinée du 22 décembre ma marâtre voulait partir au marché quand le vieux lui a donné la dépense pour acheter les condiments. Après il dit à sa femme qu’il fait un petit travail juste il va se rendre aussi en ville. C’est comme ça qu’ils se sont quittés. Quand la femme a passé toute la journée sans voir son mari, à 22 heures, elle a tenté son numéro, mais ça ne passait pas. Ainsi, elle a cherché à joindre certains membres de la famille. Moi, on m’a appelé le lendemain matin et je me suis rendu en famille. A mon arrivée, j’ai tenté son numéro mais en vain. Aussitôt, on s’est mis à sa recherche en informant la gendarmerie, la police et la mairie. Mêmes les villages environnants on a tout fouillé, on ne l’a pas retrouvé. C’est aujourd’hui qu’on nous apprend que le corps de mon père est dans un bâtiment en construction très loin du centre-ville », a raconté Sékou Kéita.
Parlant de l’état de santé de son feu père, Sékou Keïta a assuré que Mamoudou Keïta « n’avait aucun problème mental ». Et de préciser : « C’est quelqu’un qui était tradipraticien, qui aidait beaucoup de mères de familles dans le traitement de leurs enfants », confie-t-il.
Venu constaté les faits, le maire de la commune urbaine de N’Zérékoré, Moriba Albert Délamou, a tout d’abord présenté ses condoléances à la famille éplorée puis invité les chefs de quartiers à mettre en place des groupes d’autodéfense des jeunes. « Cela, a-t-il dit, pour aider les services de sécurité dans leur mission de sécurisation des citoyens et de leurs biens ».
Mamoudou Kéïta dont les causes de la mort ne sont pas encore connues laisse derrière lui six enfants et deux femmes dont l’une en séparation de corps.
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