Les autorités guinéennes et le président Alpha Condé, lui-même ancien détenu d’opinion, se sont régulièrement engagés à améliorer les conditions de détention; mais « rien n’a changé depuis 10 ans », a déclaré un chercheur d’Amnesty International à la BBC.
Kiné Fatim Diop, chargée de campagne à Amnesty International, qui suit depuis des années la situation des prisons en Guinée, s’est confiée à la BBC aux lendemains de la mort en détention de Roger Bamba, un responsable du principal parti de l’opposition, l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG).
« Je suis triste qu’il soit mort en prison. Parce que c’est un innocent. Sa seule faute, c’est un militant de l’UFDG. Il a manqué de soins. S’il avait pu bénéficier de soins adéquats, certainement sa vie aurait été sauvée », a déclaré jeudi Celou Dalein Diallo, principal leader de l’opposition et président de l’UFDG, critiquant les conditions de détention.
Le porte-parole du ministère de la Justice, Sékou Keita, a déclaré de son côté aux médias que les conditions de détention à la Maison centrale (prison), où était détenu Roger Bamba, sont « appréciables » et que « chaque détenu a un bilan de santé, et que les détenus souffrant d’une maladie contagieuse occupent un pavillon spécial ».
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