Emporté par l’euphorie de l’accomplissement de cette deuxième et ultime phase de son projet de conversion de la Guinée en une nouvelle dictature à vie, Alpha Condé comme à son habitude ne s’embarrasse d’aucun scrupule pour traduire son incurable mépris pour les Guinéens et nos lois et institutions républicaines.
A la seule lecture attentive de l’arrêt que la Cour constitutionnelle a rendue le 7 novembre pour confirmer sa victoire; que la CENI avait non moins complaisamment proclamée le 24 octobre, l’on mesure l’ampleur des risques de déstabilisation sociopolitique et économique auxquels un troisième mandat de cette gouvernance désastreuse exposerait notre pays et son pauvre peuple.
Dans une de ses dernières sorties médiatiques, où la profonde nature ethnocentriste et antidémocratique de l’homme l’emporte sur ses facultés de retenue et de responsabilité; que supposeraient les fonctions d’un chef d’Etat sortant de 10 années de pouvoir, voici un propos qui me semble nécessiter que l’on s’y intéresse.
« La pagaille est terminée, la loi anti-casse a été appliquée contre moi. Alors quiconque organise une manifestation, quand il y a une casse, prépares-toi. Je ne vais pas le faire comme les autres parce que moi j’ai fait plus de 45 ans de combat. Qui qu’il soit, quand tu sors ta queue, nous allons la couper », a dit Alpha Condé (en Soussou).
Au lendemain de la publication des images de crimes abominables que ses FDS ont perpétrés contre 46 victimes innocentes, dont le seul tort commun était de s’opposer à lui, ces propos on ne peut plus indignes d’un leader politique et à plus forte raison d’un chef d’Etat, ne feront au contraire que galvaniser la détermination des Guinéens avisés. Lesquels à n’en pas douter, ne ménageront plus aucun effort pour pouvoir débarrasser le pays de cette « calamité sociopolitique » que nous nous sommes tous laissé infliger, depuis juin 2010 (…)
Et s’il y avait tant soit peu de réalité authentiquement crédible dans la fable des parcours intellectuel et politique du tyranneau de Conakry; qui vient de jeter définitivement le discrédit sur l’institution suprême du pays (la Cour constitutionnelle, NDLR), il aurait valu la peine de dire au président du RPG/AEC que « L’abus de la force use la force, l’abus du pouvoir use le pouvoir ». (Proverbe burkinabè)
Mais l’on sait évidemment que c’est peine perdue: seule la guerre que veulent Alpha Condé et son clan d’ethnocentristes criminels et pilleurs de ressources mafieux, constituerait la solution adéquate pour rétablir la légalité démocratique et républicaine en vue d’une cohésion nationale durable dans notre cher pays.
Ibrahima M’Bemba SOW
Chef de projet
Picardie (France)
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