AVEC -RFI La décision très attendue a été prise par le procureur de la Cour constitutionnelle à l’issue d’une rencontre, lundi 5 juillet 2021, entre le bureau de la chambre haute du Parlement congolais et l’ancien Premier ministre. L’ancien Premier ministre ne dispose plus de son immunité parlementaire.
Augustin Matata Ponyo a réagi, lundi 5 juillet, aux accusations contenues dans le réquisitoire envoyé par le procureur de la Cour constitutionnelle qui l’accuse de détournement des deniers publics. Cette fois, il s’agit des fonds destinés à l’indemnisation de victimes expatriés qui avaient perdu des biens immobiliers lors de l’opération de nationalisation des années 1973 et 1974.
Pour le procureur de la Cour constitutionnelle, d’importantes sommes en millions de dollars et de livres sterling sont sorties du Trésor sur ordre de l’ancien Premier ministre Matata Ponyo et se sont volatilisés. Le concerné conteste cette version.
Selon lui, les victimes dites de la zaïrianisation ont bel et bien perçu leur dû. Un de leurs représentants, qui a préféré garder l’anonymat, confirme cette version. Si Matata Ponyo reconnaît avoir signé les protocoles d’accord entre les représentants des victimes et le gouvernement en 2010 quand il était ministre des Finances. Il ne reconnaît pas avoir ordonné ce paiement parce que, dit-il, il était Premier ministre en 2013 et cela n’était pas de son ressort.
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